La BCE laisse ses taux directeurs inchangés

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ège de la banque Centrale européenne à Francfort, en Allemagne, le 2 décembre 2014 (Photo : Daniel Roland)

[04/12/2014 13:26:09] Francfort (AFP) La BCE a sans surprise laissé inchangé son principal taux directeur à 0,05%, le plus bas niveau historique auquel il avait été amené en septembre, a annoncé jeudi un porte-parole.

L’institution monétaire de Francfort n’a pas non plus touché à son taux de prêt marginal, abaissé à 0,3% en septembre, ni à son taux de dépôt marginal, porté en juin en territoire négatif pour la première fois de son histoire et qui stationne désormais à -0,20%.

Les analystes n’attendaient aucune action de la BCE sur ses taux qui ne peuvent de toute façon guère aller plus bas. Toute hausse est par ailleurs exclue pour un bon moment, alors que la banque centrale tente — en vain jusqu’à présent — de faire redécoller l’inflation, qui a ralenti à 0,3% en novembre après 0,4% en octobre, et se situe très loin de son objectif d’un peu moins de 2%.

Bonne nouvelle pour les consommateurs, le ralentissement de la hausse des prix alimente chez les banquiers centraux la crainte d’un décrochage des anticipations d’inflation parmi les acteurs économiques, susceptible de se muer en scénario de déflation. Une telle spirale auto-entretenue de baisse des prix et des salaires incite ménages et entreprises à reporter leurs achats et investissements, et est synonyme de marasme économique.

Les observateurs attendaient désormais la traditionnelle conférence de presse du président de l’institution Mario Draghi, à 13H30 GMT, qui se tiendra pour la première fois dans les nouveaux locaux de la banque centrale.

Aucune annonce véritablement nouvelle n’est attendue de la part de l’Italien mais les analystes seront attentifs à tout commentaire sur un possible élargissement des actions que mène la BCE pour tenter de relancer la machine économique en zone euro.

Pour contrer le spectre d’une déflation, les gardiens de l’euro ont notamment mis en oeuvre des prêts très bons marchés pour les banques (TLTRO) et rachètent depuis le début de l’automne divers types d’actifs sur les marchés (covered bonds et ABS), dans l’espoir que ces liquidités injectées dans le système financier relancent par ricochet la dynamique des prix.