Le président de l’IACE, a été ferme et direct dans ses propos à l’ouverture des journées de l’entreprise. Une croissance de qualité sinon rien.
Pour son trentième anniversaire, l’IACE est allé au fond du problème qui plombe le dynamisme de notre économie. La croissance a mal du travail tel que nous le pratiquons dans notre pays. Il ne profite ni à l’entreprise, ni aux actionnaires, ni aux salariés. L’appel en faveur d’une croissance de qualité, dédiée à de nouveaux rapports sociaux, devient un impératif du moment. Il dira à Mehdi jomaa, chef du gouvernement, qui inaugurait les journées de l’entreprise ‘’nous sommes dans l’attente d’un message clair, transparent et crédible quant à la politique économique de notre pays’’. Il a toutefois bien pris soin de ne pas mettre la pression en rappelant qu’il n’existe pas de solution magique, ni de réponse miracle, ni de formule unique.
Le chômage : les aspects complexes
Revenant sur la situation actuelle du pays Ahmed Bouzguenda rappelle avec une certaine amertume qu’en même temps que 750.000 chôment il y a 150.000 demandes d’emplois émanant des entreprises qui restent insatisfaites. Aspect encore plus choquant le pays possède une pléthore de cadres et dans le même temps souffre d’une pénurie de managers. Avec ces deux chiffres le président de l’IACE décrit le malaise du marché du travail. Ce marché est lui-même l’otage d’un code du travail sclérosé. Avec la mondialisation, les pays les plus dynamiques ont basculé dans la flexibilité. Et, d’ajouter que souplesse ne signifie pas précarité pour le travailleur. Autre aspect contrariant, la PGF, entendez la Productivité Générale des Facteurs est au plus bas. Dans le rapport de Davos, la Tunisie se classe 129