Ile-de-France : les députés votent le financement du Passe Navigo unique  

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étro vu à travers la cabine du conducteur, le 18 décembre 2012 à Paris (Photo : Joel Saget)

[05/12/2014 17:53:41] Paris (AFP) Les députés ont voté vendredi le financement nécessaire à la mise en place en septembre 2015 du Passe Navigo à un tarif unique de 70 euros dans les transports en Ile-de-France, qui abolira les zones tarifaires existantes.

Actuellement, les tarifs des transports publics en Ile-de-France (RATP, SNCF, Optile) s’échelonnent de 67,10 euros pour la zone 1-2 jusqu’à 113,20 euros pour le passe couvrant l’ensemble des cinq zones. Ce tarif unique était une promesse de la majorité régionale PS-EELV.

Le tarif unique de 70 euros permettra une économie pouvant aller jusqu’à environ 500 euros par an pour les abonnés les plus excentrés. La mesure devrait bénéficier à 4 millions de personnes, dont 1,5 million de tarifs sociaux.

Les 400 millions d’euros de manque à gagner pour le Syndicat des transports (Stif) seront compensé par 210 millions provenant d’une augmentation du versement transport acquitté par les entreprises et par 190 millions que la région va devoir trouver chaque année dans son budget de fonctionnement à partir de 2016. Cela avait fait l’objet d’un accord trouvé entre le président PS de la Région, Jean-Paul Huchon, et le président de la Chambre de commerce régionale, Pierre-Antoine Gailly.

“C’est une mesure d’égalité entre tous les Franciliens et de pouvoir d’achat pour les habitants de grande et moyenne couronne”, a souligné l’écologiste Eva Sas.

“Nous allons faire changer sensiblement la réalité pour des millions de Franciliens. J’espère que les électeurs sauront s’en souvenir”, lors des régionales de décembre 2015, a renchéri le socialiste Olivier Faure.

L’UMP Jean-François Lamour a critiqué cette mesure, “à quelques mois des élections régionales” alors que “nous devrions mobiliser tous nos moyens sur l’amélioration de la qualité des transports”. Le président UMP de la commission des Finances de l’Assemblée, Gilles Carrez, craint que cela n’entraîne “un déficit d’exploitation” et pointe “un risque de report de certains investissements”.

La réduction de l’écart des prix payés par les Parisiens et les banlieusards a déjà été engagée ces dernières années, avec la suppression des zones 6 à 8 puis les mesures dites de “dézonage” les week-end et jours fériés et pendant les vacances scolaires.