Dans
le monde politique et associatif tunisien, Ameur Jeridi ne constitue peut-être
pas une exception, mais c’est l’un de ceux qui retiennent l’attention sinon par
son omniprésence.
Dernière initiative en date de cet enseignant de son état: la création de
l’association «Tunisia Think Tank Fondation International (TTT). Se disant
«spécialisé dans la réflexion stratégique pratique, l’innovation et la
résilience autour de l’Idée “Tunisie, valeur universelle”; et force de
propositions de visions et de stratégies de culture et de développement citoyen
durable», ce think tank –présidé par son fondateur, Ameur Jeridi s’est fixé
quatre objectifs: contribuer à une «formulation et instauration d’une vision de
la société tunisienne du 21è siècle», à une «conception actualisée du territoire
national», à la «vision d’un modèle de développement moderne reposant sur la
sécurité durable, la justice sociale, intégrité environnementale, et
l’interaction positive avec le monde», et à l’«interaction civilisationnelle de
la Tunisie avec les peuples du monde dans le cadre des valeurs nationales et
internationales, des intérêts réciproques et de la solidarité internationale».
Ce professeur d’anglais (à l’Institut des Etudes Juridiques et Politiques de
Kairouan) en l’occurrence, a déjà plusieurs autres initiatives à son compteur.
Dans le domaine associatif, il préside l’Association de protection de la nature
et de l’environnement au Kef (APNEK) au nom de laquelle il avait participé, en
juin 1992, au Forum Global 92 des ONG d’environnement et de développement qui
s’était tenu en marge des travaux du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro.
Il avait également pris part, en janvier 2013, au premier Forum citoyen pour
l’environnement dans le centre-ouest de la Tunisie qui avait mobilisé, à
Sbeïtla, plus d’une centaine d’activistes environnementaux représentant une
cinquantaine d’associations, de quatre gouvernorats (Kairouan, Sidi Bouzid,
Kasserine et Gafsa).
Ameur Jeridi avait, à cette occasion, dressé un sévère état des lieux montrant
du doigt toutes les violations de l’environnement commises dans cette région
(constructions anarchiques, détérioration de parcs naturels, occupation illégale
du domaine public, gestion inappropriée des déchets -ménagers, industriels et
spéciaux-, problème de traitement des eaux usées, etc.)
Mais ce professeur d’anglais, considéré comme un activiste de l’écologie et du
développement durable, a également une casquette politique. Il a créé un parti
politique baptisé Mouvement Citoyenneté (Mouwatana).
Cette formation de centre droit a pris part en janvier 2012 à la création d’une
coalition de partis centristes avec le Parti Wifeq (Mustapha Sahebettabaâ), le
Mouvement Tunisie Nouvelle (Dr Mustapha Masmoudi), le Parti Gauche Moderne (Me
Fayçal Zemni) et le Parti Liberté et Développement (Me Badreddine Rebii).