à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[08/12/2014 21:42:41] New York (AFP) Le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac a déclaré lundi que la page de la grève ayant paralysé en partie la compagnie en septembre était tournée avec le “oui” des pilotes au projet de développement de la filiale low-cost Transavia.
“La page de la grève est tournée. Elle est tournée depuis déjà quelques semaines. J’ai envie d’avancer”, a déclaré à l’AFP M. de Juniac en marge de l’ouverture d’un salon affaires au Terminal 1 de l’aéroport JFK de New York.
La semaine dernière, à 53%, les 3.800 pilotes d’Air France se sont prononcé en faveur de l’accord signé en octobre dernier par les représentants syndicaux, à l’issue de quatorze jours d’une grève record portant sur le moyen de développer Transavia France, la filiale low-cost du groupe.
Cette consultation était nécessaire pour asseoir l’accord qui prévoit de faire passer la flotte de la petite compagnie de 14 appareils à 40 conformément au plan stratégique de la direction.
Mais ce vote doit encore être validé par le SNPL, le syndicat majoritaire chez les pilotes, et il est conditionné, selon les syndicats, à l’engagement écrit de M. de Juniac “de retirer le projet de Transavia Europe”.
Portés par le SNPL, les professionnels du ciel disaient craindre un nivellement par le bas de leurs conditions de travail.
“Je ne suis pas dans les affaires internes du syndicat mais ça me paraît difficile que le conseil syndical ne suive pas le résultat d’une consultation de ses adhérents”, a ajouté lundi M. de Juniac, interrogé sur un rejet éventuel du SNPL.
Pour lui, le référendum du 3 décembre “démontre que les gens ont envie de tourner la page et d’avancer et que le projet n’est pas idiot. Au contraire”. Le coût de la grève reste évalué entre 330 et 400 millions d’euros, selon M. de Juniac.
Désormais, le patron de la compagnie franco-néerlandaise se dit concentré sur le nouveau plan stratégique à horizon 2020 (Perform) présenté il y a quelques mois.
“Le plan +Perform+ il faut qu’on le fasse avec l?assentiment de tout le monde. Il y aura des efforts demandés pour faire de la croissance pas seulement de la restructuration”, a expliqué Alexandre de Juniac sans donner davantage de détails.