Plan social chez Ecomouv’, “suppression de tous les emplois existants”

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ères le 27 juin 2013 (Photo : Philippe Huguen)

[09/12/2014 14:57:43] Paris (AFP) La direction de la société Ecomouv’ a annoncé mardi avoir présenté un projet de cessation de ses activités et de “suppression de tous les emplois existants pour motif économique” après l’abandon de l’écotaxe.

Quelque 200 salariés sont concernés par ce plan social, qui fait suite à l’annonce par l’Etat fin octobre de la résiliation du contrat d’Ecomouv’ sur la collecte de l’écotaxe.

“Le 30 octobre 2014, l’Etat a notifié par courrier sa décision de résilier le contrat de partenariat signé avec Ecomouv’ SAS. Cette décision entraîne des conséquences irrémédiables et rédhibitoires pour l’activité et l’avenir de l’entreprise”, a précisé Ecomouv’ dans un communiqué.

“En effet, la société Ecomouv’ SAS a été créée avec une mission unique et exclusive: l’exécution du contrat de partenariat signé le 20 octobre 2011 avec l’Etat. La direction d’Ecomouv’ est donc contrainte de présenter un projet de cessation de ses activités et de suppression de tous les emplois existants pour motif économique”, a ajouté l’entreprise.

En octobre, le gouvernement avait reporté sine die la mise en place de l’écotaxe, l’une des mesures phares du Grenelle de l’Environnement, en raison notamment d’une forte opposition des transporteurs routiers.

L’Etat a ensuite résilié son contrat avec Ecomouv’, qui devait se charger de mettre en oeuvre et de collecter cette taxe sur les poids lourds.

Ecomouv’ est une filiale à 70% de l’Italien Atlantia (ex-Autostrade) où sont également présent les Français Thales (11%), SNCF (10%), SFR (6%) et Steria (3%).

En visite le 24 novembre à Metz, le président François Hollande avait rencontré une délégation de représentants du personnel d’Ecomouv’, société dont 157 employés sont basés dans cette ville.

“Des discussions sont en cours avec l’actionnaire pour trouver les moyens de les maintenir dans l’emploi, de leur garantir leurs salaires à court terme et de les orienter professionnellement à plus long terme”, avait alors affirmé l’entourage de M. Hollande.

De son côté, la direction d’Ecomouv’ a affirmé mardi qu’elle “mobilisera(it) ses ressources pour identifier des possibilités de reclassement en France, et dans la mesure du possible dans la région de Metz”.

“Ecomouv’ demandera également à l’Etat français une mobilisation de ses propres services décentralisés afin de l’aider à gérer l’impact social d’un projet qui est la conséquence directe et exclusive de sa décision unilatérale de résilier le contrat de partenariat qui le liait à Ecomouv'”, selon la même source.