L’Organisation de défense du consommateur (ODC) vient d’annoncer son refus de la décision de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) relative au transfert de la filière numéro 2 (Médecin de famille) à la filière publique, des affiliés sociaux ayant perçu des montants annuels dépassant le plafond de 200 dinars au titre de remboursement des dépenses.
Dans un communiqué rendu public, mardi 9 décembre, l’ODC souligne que le plafond de 200 dinars ne peut couvrir les dépenses de traitements essentiels, notamment au vu de la hausse vertigineuse et continue des prix des médicaments et des services de santé accordés, outre la grande détérioration du pouvoir d’achat.
En outre, l’ODC met l’accent sur le danger de cette disposition sur le système de la santé public déjà dégradé et qui couvre actuellement près d’un million de familles. “La décision de la CNAM ne manquera pas de nuire davantage à la qualité des services dans cette filière (publique), précise le communiqué”. Et que, conformément à l’article 24 de la loi numéro 71-2004, la revendication de la CNAM de recouvrir des montants représentant un reliquat de plus de deux ans, est illégale, d’autant plus que les affiliés n’ont pas été informés par la CNAM dans les délais.
L’ODC appelle en tant que membre du conseil national d’assurance maladie, à la tenue d’une réunion extraordinaire dans les meilleurs délais.
Cette réunion examinera la décision de la CNAM et ses impacts sur la capacité des affiliés à faire face aux dépenses de soins médicaux. Il s’agit, en outre, d’entamer une opération d’évaluation globale du système de remboursement des frais devenue plus urgente et primordiale pour la santé du citoyen, précise l’ODC.