à Johannesburg (Photo : Stephane de Sakutin) |
[09/12/2014 15:37:06] Johannesburg (AFP) La compagnie publique aérienne sud-africaine South African Airways (SAA) s’est donnée 90 jours mardi pour éviter la faillite en comprimant les coûts et remettant à plat le réseau, sans aide financière de l’Etat.
“L’assemblée générale a été reportée, nous sommes en difficulté. Le Trésor public a indiqué qu’il n’y aurait pas d’injection de capital dans SAA et que nous devons prendre les mesures pour nous redresser complètement”, a déclaré lors d’un point presse Nico Bezuidenhout, directeur général par intérim de l’entreprise publique.
“L’échéance expire le 24 mars, et à cette date, vous pourrez me demander quelles lignes nous avons supprimées, et si nous avons un rapport financier, tenu une assemblée générale, et quelles sont les options de partenariat en capital qui sont sur la table”, a-t-il ajouté.
Un communiqué détaille un plan de redressement en six points dont le premier prévoit de “traiter immédiatement la trésorerie de la compagnie aérienne, sa solvabilité et ses besoins de financement à moyen terme”.
Il s’agit, précise le communiqué, d'”assurer la solvabilité et la liquidité de l’activité” et de “discuter avec l’actionnaire (l’Etat) et d’autres parties prenantes”.
Le porte-parole de la compagnie Tlali Tlali a démenti cependant à l’AFP des informations de presse selon lesquelles la compagnie émiratie Etihad pourrait monter au capital de SAA.
“Il n’y a pas eu d’annonce en ce sens”, a-t-il déclaré, alors que la presse spécialisée dans le transport aérien a rapporté ces derniers mois que SAA cherchait à nouer un partenariat, avec Etihad ou Emirates, pour rentabiliser ses vols déficitaires vers Bombay et Pékin.
South African Airways a lancé en 2012 un vol direct trois, puis quatre fois par semaine entre Johannesburg et Pékin, considéré comme “stratégique” bien qu’il fasse perdre beaucoup d’argent à la compagnie.
L’entreprise a en revanche mis fin à sa liaison vers Buenos Aires en Argentine, ouverte au même moment et également non rentable, mais qui ne s’inscrit pas dans les mêmes priorités diplomatiques pro-chinoises du gouvernement de Jacob Zuma.