L’absence d’information sur la tarification des services bancaires, les conditions de ces prestations de services et les taxes excessives appliquées sur les opérations bancaires ont été pointées du doigt par les représentants de la société civile, lors d’une session de formation organisée mardi par l’Institut national de la consommation (INC) sur les services bancaires.
Ils ont aussi dénoncé les intérêts appliqués aux crédits, la lenteur des procédures pour obtenir la main levée, lors du remboursement des crédits, et le coût de clôture d’un compte.
Ils ont, par ailleurs, évoqué les opérations de télécompensation et les conditions exorbitantes des services de leasing, outre le manque de clarté quant aux critères adoptés en matière d’avance sur salaire, plus communément appelée “entrer dans le rouge”, et la complexité des procédures de transfert de l’argent vers l’étranger.
Réagissant à l’ensemble de ces critiques, la secrétaire générale de l’Observatoire des services bancaires (BCT), Ramla Béji Krifa, a annoncé que de nouvelles mesures seront appliquées, prochainement, pour renforcer la transparence des extraits bancaires, mieux organiser les opérations de clôture de comptes et adopter un nouvel indicateur des tarifs des services bancaires.
Elle a souligné que le transfert de l’argent vers l’étranger est soumis à un contrôle rigoureux de la part de la Banque centrale et de tous les organes concernés, relevant que les agences régionales de la BCT soumettent au contrôle toutes les sommes d’argent provenant de l’étranger.
Mme Krifa a précisé que les conditions de bénéfice de l’avance sur salaire sont soumises à un accord entre le client et les responsables des agences bancaires.
Lors de cette session de formation, organisée à l’intention de plusieurs associations et organisations de la société civile intéressées par la question de la consommation, un exposé a été présenté sur le médiateur bancaire, un service gratuit dédié au règlement des conflits à l’amiable, entre le client et la banque.
Ce médiateur a déjà tranché dans les plaintes qui lui ont été soumises à 61% en faveur des clients et à 39% au profit des établissements bancaires.
Une adhésion importante des banques à ce système a été enregistrée. Ces dernières ont appliqué près de 86% des avis émis par le médiateur bancaire sur les litiges qui lui ont été soumis..