Les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont appelé, mercredi 10 décembre lors du débat sur le budget de l’Etat et la loi de finances 2015, à multiplier les efforts afin de mettre en oeuvre les projets de développement régional.
Ils ont également réclamé l’accélération des projets d’amélioration de l’infrastructure, notant la nécessité de faire participer les conseils de développement régional dans ce domaine.
Selon une députée, le budget consacré au développement régional (environ 5,8 milliards de dinars prévus par la loi de finances de 2015) est «insuffisant», critiquant le ralentissement de la réalisation de plusieurs projets dans les régions et l’absence de volonté politique de mettre fin à ces obstacles.
Un autre député a évoqué la fermeture de l’unité de fabrication des câbles à Siliana qui emploie environ 3.000 ouvriers d’une manière directe et plusieurs autres ouvriers de manière indirecte, précisant que les 5 zones industrielles de la région nécessitent un réaménagement rapide.
Un troisième député a demandé l’accélération de la réalisation des projets environnementaux dans le gouvernorat de Gabès et l’amélioration de la situation sanitaire détériorée, à travers la réalisation d’un centre hospitalo-universitaire et une faculté de médecine qui constitue la principale revendication de la région.
Un autre député a appelé à oeuvrer dans les meilleures délais à la préparation des projets de loi relatifs à la création d’une cour constitutionnelle et du conseil supérieur de la magistrature s’interrogeant sur l’adaptation du budget de 2015 au principe de discrimination positive des régions adopté dans le cadre de la nouvelle constitution.
Des députés ont proposé la constitution d’une délégation de l’ARP qui sera chargée de visiter les zones frontalières notamment la région de Ben Guerdane pour s’informer des conditions de vie des citoyens à la lumière de l’évolution de la situation en Libye et pour soutenir les corps de l’armée, de la sécurité et de la douane installés dans la région.
Les députés ont refusé de consacrer un article dans la loi de finances de 2015 à l’imposition des associations appelant à dissoudre les associations écrans. Ils ont réclamé de prendre connaissance des résultats de l’audit qui a porté sur les banques publiques, de punir les corrompus et de révéler leurs identités, en vue de passer à la réforme et l’injection de fonds au profit de ces établissements.
Ils ont en outre réclamé de mettre en oeuvre le troisième paragraphe de l’article 136 de la constitution qui prévoit de consacrer 3% des recettes des richesses naturelles au développement du sud tunisien.