Il est temps pour l’entreprise tunisienne de déployer une véritable stratégie de développement à l’international, notamment sur le marché africain, a affirmé Ghazi Mejbri, président du Conseil d’affaires tuniso-tchadien (CATT).
Intervenant, mardi 9 décembre, dans le cadre de la 1ère rencontre du CATT organisée par l’UTICA sur le thème «Tunisie-Tchad: accords et opportunités d’affaires», il a indiqué que le Conseil d’affaires tuniso-tchadien est en mesure d’assumer la responsabilité d’organiser, de manière collective la stratégie d’échange et de coopération avec l’espace africain en général, et le Tchad en particulier.
Le CATT, qui a vu le jour en septembre 2014, précise encore le responsable, s’est fixé comme principal objectif de se positionner comme la plus grande plate-forme dédiée aux entreprises tunisiennes qui veulent développer des projets au Tchad, un pays qui devra enregistrer, en 2014, un taux de croissance de 10,8%, selon les estimations du FMI.
Mejbri a ajouté que les principaux obstacles entravant l’accès à ce marché concernent, essentiellement, les problèmes de visas, les difficultés de transport des personnes et des marchandises. Il s’agit, en outre, de l’absence d’accompagnement des banques tunisiennes ou de lignes de crédit de garantie pour les entreprises tunisiennes, et de représentations d’institutions comme le centre de promotion des exportations (CEPEX) et l’ONTT (Office national du tourisme tunisien) ou de chambres commerciales.
Une large partie des ressources naturelles de ce pays, a indiqué le responsable, ne sont pas exploitées et il existe des opportunités dans tous les secteurs d’activité, primaire (agriculture), secondaire (industrie) et tertiaire (les services), a-t-il souligné.
Pour Noureddine Hajji, directeur général du cabinet Ernest Young Tunisie, l’Afrique constitue le point de chute le plus approprié pour les entreprises tunisiennes qui possèdent, d’après lui, tous les atouts, à savoir les compétences, le savoir-faire.
Selon une étude réalisée par ledit cabinet sur les opportunités d’investissement en Afrique et couvrant la période 2012/2013, la part de l’Afrique en investissements directs étranger (IDE) est en croissance continue avec une évolution de 13% par an, a affirmé Hajji. Et que la part de l’Afrique en IDE par rapport au reste du monde est passée de 3,2 à 5,6% entre 2012 et 2013.
Sur les 54 pays africains, traités par l’étude, la région subsaharienne, dont fait partie le Tchad, est la plus concernée par cette évolution des IDE, avec une croissance de 22% des IDE au cours de la même période 2012-2013, a-t-il précisé.