à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[11/12/2014 10:51:59] Paris (AFP) Le ministère des Finances français a légèrement abaissé jeudi ses prévisions de déficit public à 3,6% du produit intérieur brut en 2016, contre 3,8% précédemment, et 2,7% en 2017 contre 2,8% précédemment.
Le gouvernement a ajusté ses prévisions pour “intégrer l?ensemble des informations recueillies et des décisions nouvelles, intervenues depuis” les précédentes estimations, annoncées début octobre, a expliqué Bercy dans un communiqué. Le 3 décembre, le ministère avait déjà amélioré sa prévision de déficit pour 2015, à 4,1% contre 4,3% prévu jusque-là, et affirmé que le déficit 2017 serait “largement en dessous de 3%”, sans préciser le chiffre exact.
“A l’occasion de la nouvelle lecture du projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP) à l’Assemblée nationale, prévue en séance le 16 décembre, le gouvernement a décidé d?amender la trajectoire des finances publiques afin d’y intégrer l’ensemble des informations recueillies et des décisions nouvelles, intervenues depuis son dépôt”, explique le ministère des Finances dans un communiqué.
“Cette nouvelle trajectoire intègre ainsi l’incidence du plan d’ajustement de 3,6 milliards d’euros annoncé le 27 octobre ainsi que les conséquences des amendements adoptés au cours des débats sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2015 et le projet de loi de finances rectificatif (PLFR) pour 2014”, ajoute-t-il.
Le “plan d?ajustement de 3,6 milliards d’euros” fait référence à des mesures nouvelles et à des révisions d’estimations qui avaient permis au gouvernement de réduire de ce montant la prévision de déficit public pour 2014.
Le gouvernement de François Hollande avait initialement promis de revenir sous les 3% dès 2015, avant de repousser l’échéance à 2017. La Commission européenne doit décider si elle accorde au pays ce qui serait un deuxième délai, après celui obtenu en 2013.
Bruxelles a octroyé un répit à la France fin novembre, en renvoyant au printemps son verdict sur le budget 2015 mais en exigeant davantage d’efforts pour améliorer les finances publiques, sous peine de sanctions.