Après la Meuse, la région Lorraine visée par une cyberattaque

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âtiment du Conseil régional de Lorraine, à Metz (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[14/12/2014 16:36:24] Strasbourg (AFP) Le site internet du Conseil régional de Lorraine a été la cible d’une attaque informatique samedi, une action qui survient 48 heures après l’attaque du site du Conseil général de la Meuse, a-t-on appris dimanche.

Cette action contre le site lorrain, confronté à un assaut informatique samedi vers 14h00 depuis des serveurs basés “à l’étranger”, n’a pas été revendiquée, a indiqué à l’AFP Thibault Villemin, premier vice-président de la région Lorraine, confirmant des informations parues dans l’Est Républicain dimanche.

Le site de la région a alors été mis volontairement “hors service” à titre préventif sur décision du Conseil général. L’attaque s’est terminée dimanche matin et tout est rentré dans l’ordre dimanche vers midi.

Le site a alors été remis en ligne et rendu de nouveau accessible.

“L’attaque a été bloquée avant que (les pirates) ne puissent rentrer sur le site”, a commenté M. Villemin. “Ils n’ont pas réussi à prendre la main sur le serveur, ni eu le temps de signer l’attaque, en modifiant par exemple la page”, a-t-il ajouté.

La veille, des attaques visant deux sites internet gérés par le Conseil général de la Meuse ont été revendiquées sur le réseau Twitter. Les attaques émanaient semble-t-il d’opposants au projet de site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse), selon M. Villemin.

“Non au # Nucleaire # Bure # Meuse # OPGPII # GPII # CEA # Anonymous”, peut-on lire dans l’un de ces messages publiés sous un compte intitulé “Reaper Tango down”.

Le site internet du conseil général de la Meuse a également été la cible d’une attaque informatique jeudi soir revendiquée par un groupe de hackers “Anonymous”.

Le mois dernier, des Anonymous avaient déjà mené des attaques contre une trentaine de sites du département du Tarn pour protester contre le projet de barrage de Sivens et la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse.

Début décembre ils ont annoncé sur les réseaux sociaux leur intention d'”agir” contre les “grands projets inutiles et imposés” (GPII).

Outre le barrage de Sivens ils ont cité le centre de stockage nucléaire de Bure, le projet de Center Parcs à Roybon (Isère), l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ou encore le projet de ligne TGV Lyon-Turin.