Dégradation de la France par Fitch : “nous assumons nos choix”, répond Valls

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écembre 2014 à Bailly-Romainvilliers (Photo : Miguel Medina)

[15/12/2014 11:03:12] Dijon (AFP) Le gouvernement “assume ses choix” budgétaires en soutien à la croissance et ne doit pas “changer de cap”, a affirmé lundi le Premier ministre Manuel Valls au sujet de la nouvelle dégradation de la France par l’agence de notation Fitch.

“Sur la question financière, nous assumons nos choix: réduire les déficits et la dépense publique, mais au rythme nécessaire et supportable”, a plaidé le chef du gouvernement en marge d’un déplacement à Dijon.

Le Premier ministre était interrogé lors d’un point presse improvisé au conseil régional de Bourgogne, au sujet de la dégradation de la nouvelle dégradation de la note de la France par Fitch, la première depuis que Paris a repoussé à 2017 son retour à 3% de déficit public.

Manuel Valls a de nouveau défendu une “adaptation” du rythme à laquelle la France réduit ses déficits, en soulignant “le niveau de croissance et d’inflation” en France et dans la zone euro et “les efforts déjà accomplis par les Français”.

Ces derniers “sont prêts à accomplir des efforts mais à condition que ces efforts soient adaptés, à condition qu’il y ait un sens dans tout cela. Et le sens, c’est le redressement du pays et la lutte contre les inégalités”, a défendu le Premier ministre.

“C’est cette politique de baisse des déficits, mais au rythme nécessaire que nous voulons poursuivre, et il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir”, a-t-il ajouté, alors que Bruxelles doit se prononcer définitivement en mars sur la conformité du budget français avec les règles européennes.

Le Premier ministre effectue ce lundi un déplacement en Bourgogne, où il a notamment signé un contrat de plan Etat-région de 600 millions d’euros (2015-2020), pour un total de 12,5 milliards toutes régions cumulées. L’enveloppe globale avait été revue à la hausse par Matignon après des protestations d’élus locaux.

Le “seul objectif” de Manuel Valls, a-t-il dit, “c’est de tout faire pour qu’il y ait la croissance nécessaire. Car sans croissance, pas de nouvelles recettes, pas de baisse des déficits en tout cas au niveau qu’on pourrait souhaiter. C’est le soutien à la croissance et à l’activité qui reste notre priorité”,

“Moi je suis convaincu que nous aurons les résultats, c’est pour cela qu’il ne faut pas changer de cap et ne pas s’émouvoir sur telle ou telle notation”, a-t-il conclu.