Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri) s’est déclaré préoccupé de l’absence d’une stratégie rigoureuse et audacieuse à même de renforcer les exportations de l’huile d’olive et d’impulser cette activité, d’autant que la récolte de l’huile, de cette année, est considérée parmi les meilleures depuis dix ans.
Selon un communiqué publié lundi 15 décembre, à l’issue de son conseil national, le syndicat souligne l’impératif de fixer un prix régulateur pour permettre à l’Office national de l’huile (ONH) d’intervenir, en cas de besoin, au niveau du marché intérieur.
Une opportunité à saisir…
A l’échelle internationale, il a jugé qu’il faut tirer profit, dans nos exportations, de la baisse de la production des pays européens producteurs de l’huile d’olive (notamment en Italie et en Espagne, ndlr).
Le Conseil national de l’organisation agricole exprime, par ailleurs, sa préoccupation quant aux difficultés enregistrées lors du démarrage de la saison des céréales, en raison d’une mauvaise organisation ayant engendré une carence dans l’approvisionnement en semences et en engrais, appelant à redoubler d’efforts afin d’éviter ce genre de problèmes et assurer la réussite de la campagne céréalière.
Sur un autre registre, le Synagri souligne la nécessité de réviser les prix des céréales à la production pour la saison 2014/2015, afin de garantir le revenu des agriculteurs, face à la hausse continue du coût de la production.
Appel à l’abandon de la culture des tomates…
S’agissant des tomates destinées à la transformation, le conseil a souligné qu’il adopte toujours la même position, appelant les agriculteurs à abandonner cette culture, si le prix référentiel du kilo de tomates n’est pas augmenté à 150 millimes au minimum.
Nécessité de concevoir une stratégie pour le lait
En ce qui concerne le système laitier, le conseil a mis l’accent sur la dégradation des conditions des éleveurs en raison de la sécheresse enregistrée au début de la saison, d’où la nécessité de concevoir une stratégie pour faire face à cette crise, en fournissant les fourrages (orge et son) et en luttant contre le phénomène de la spéculation.
Le Synagri est également revenu, dans son communiqué, à sa demande relative à une révision sérieuse du prix préférentiel du lait à la production, surtout que la hausse de 33 millimes/litre décidée par le gouvernement, fin octobre 2014, a été en deçà des attentes des éleveurs.