La nouvelle ligne de financement de 12 millions d’euros (environ 27,5 millions de dinars) obtenue par le Fonds de dépollution (FODEP) auprès de la Banque allemande de développement (KFW) a été lancée mardi, lors d’une journée d’information tenue à Tunis.
Cette ligne, la quatrième depuis la création du Fonds en 1992, a été accordée, en juillet dernier, à l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), afin de lui permettre de poursuivre le financement des projets de dépollution dans le pays, selon Kais Blouza, directeur général de l’ANPE.
Ces projets visent à «traiter, réduire ou éliminer une pollution hydrique ou atmosphérique générée par l’activité d’une entreprise industrielle», a-t-il précisé à l’agence TAP.
La quatrième ligne du financement permettra également, au FODEP, d’élargir ses prérogatives en intervenant dans d’autres domaines comme l’aviculture, les huileries et les abattoirs ainsi que tout type de services industriels. Cette ligne assurera un financement de l’ordre de 20% de la totalité des investissements et accordera ses crédits sur 10 ans avec 3 ans de grâce.
Les trois dernières lignes de financement ont apporté 33,2 millions d’euros (76,26 millions de dinars) dont 17,9 millions d’euros (41,11 millions de dinars) sous forme de dons au profit de l’Etat tunisien, ce qui a permis de financer les actions de dépollution de 510 entreprises industrielles, a précisé le DG de l’ANPE. Les investissements réalisés grâce à ces trois lignes se sont élevés à 165 MDT.
Ouvrant la journée d’information, le secrétaire d’Etat chargé du Développement durable, Mounir Majdoub, a estimé que le bilan d’interventions du FODEP, auprès des entreprises industrielles «globalement positif, en dépit des difficultés rencontrées en raison de l’absence de financement tout au long d’une année». Sa relance aujourd’hui, grâce à l’obtention d’une quatrième ligne de financement, est de nature à lui permettre de conférer davantage d’efficience à ses interventions à un moment où la Tunisie souffre de la rareté des ressources naturelles, du réchauffement climatique, de la sécheresse et de l’érosion des côtes, selon Majdoub.
Il estime que l’investissement dans la dépollution aura des retombées sur la compétitivité de l’entreprise et sa productivité, sur l’amélioration des conditions du travail ainsi que sur la durabilité des systèmes de production.
Le responsable a fait remarquer que l’engagement de l’Allemagne auprès de la Tunisie en matière de dépollution ne manquera pas d’avoir un impact positif, malgré le cumul de dettes, lesquelles devraient être reconverties dans des projets rentables.