Le marché pétrolier est un marché au jour le jour. Personne ne peut prévoir avec exactitude les cours du lendemain, nous disent les spécialistes pétroliers. Dans ce contexte incertain, les plus grands spécialistes, se basant sur les fondamentaux qui servent à déterminer les prix du pétrole, estiment que les cours du brut seront à la baisse au cours des prochains mois, voire durant toute l’année 2015.
C’est ce qu’écrit le site liberte-algerie.com, citant des spécialistes de la question pétrolière, tel que Aït Laoussine, ancien ministre de l’Énergie, connaisseur de l’Opep et des marchés pétroliers. Selon lui, “… il est difficile d’établir des pronostics sur l’évolution des prix du pétrole sur la durée“, mais prévoit “pour les deux premières périodes, la poursuite de la chute des cours du brut. En 2016, les prix de l’or noir pourraient remonter au-delà de la barre des 70 dollars. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne descendront pas en dessous de 60 dollars le baril, la limite de rentabilité pour le pétrole de schiste américain“.
Il ajoute : “L’autre facteur d’incertitude et l’un des principaux leviers en faveur d’une hausse des cours est la position de l’Arabie saoudite, le seul pays de l’Opep capable à lui seul, en raison de ses grosses capacités de production, à pouvoir influer sur les cours. Or ce pays du Golfe est lié par un deal avec les États-Unis consistant à faire baisser les prix du pétrole pour affaiblir financièrement leurs deux ennemis, la Russie et l’Iran, un autre poids lourd de l’Opep“.
Il se demande cependant quelle sera “la durée de cette entente contre les intérêts de l’Algérie, du Venezuela, du Nigeria et autres pays de l’Opep hors États du Golfe“.
En attendant, l’Algérie commence éjà à enregistrer les déficits de ses comptes extérieurs: solde négatif de la balance des paiements. “Le déficit budgétaire prévu dans la loi de finances 2015 équivaut à 40 milliards d’euros! Qu’en sera-t-il en 2015?“.
Pour nombre de spécialistes, les déficits seront sans doute aggravés. «De ce fait, qui sème le vent récolte la tempête. En effet, l’Algérie n’a pas su, durant plus d’une décennie de prix élevés du pétrole, construire une économie moins dépendante des fluctuations des cours du pétrole, une industrie de substitution aux importations», regrettent certains.