és à Moscou le 17 décembre 2014 (Photo : Yuri Kadobnov) |
[18/12/2014 08:00:54] Moscou (AFP) La monnaie russe, qui a subi lundi et mardi un plongeon historique, poursuivait son rebond jeudi à l’ouverture des marchés moscovites, avant la conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine qui ne s’est pas encore exprimé sur cette crise monétaire.
L’euro se repliait vers 07H20 GMT à 72 roubles contre 75,10 roubles mercredi à la clôture et le dollar à 58,55 roubles contre 60,65 roubles la veille.
Sur le marché boursier, l’indice moscovite RTS montait de 6,76%, alors qu’il avait perdu plus de 10% lundi comme mardi.
Le rouble renoue ainsi avec ses niveaux de la fin de semaine dernière, alors qu’il avait au plus fort de sa dégringolade franchi les seuils de 100 roubles pour un euro et 80 roubles pour un dollar.
Elle reste cependant en baisse d’environ 40% depuis le début de l’année et le choc monétaire du début de semaine menace de provoquer une brusque poussée sur l’inflation, qui approche déjà 10%, et de fragiliser le secteur bancaire avec des conséquences pour toute l’économie russe.
Le rouble, fragilisé par la crise ukrainienne et les sanctions occidentales, a été plombé ces derniers mois par la chute vertigineuse des prix du pétrole, principale source de revenus de l?État russe.
Après un début de semaine cauchemardesque, l’homme fort du Kremlin peut donc se féliciter d’un climat plus apaisé alors qu’il s’apprête à jongler pendant plusieurs heures avec les questions de centaines de journalistes russes et étrangers, à partir de 09H00 GMT.
Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 15 ans comme président ou Premier ministre, n’avait jamais été plus populaire que depuis l’annexion de la Crimée en mars mais il n’avait jamais été confronté à une crise d’une telle ampleur, une profonde récession se profilant pour l’année 2015 et aucune reprise n’étant prévue avant au mieux 2017.
L’accalmie sur le rouble intervient alors que le gouvernement, en retrait jusqu’alors, s’est joint aux efforts de la banque centrale pour mettre fin à la spirale baissière.
Les deux organes ont annoncé des mesures communes pour assurer la stabilité financière, pour aider les banques fragilisées par la baisse de la monnaie.