Rapprochement USA-Cuba : Pernod Ricard se réjouit pour son rhum cubain Havana Club

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éjouit du réchauffement des relations entre les États-Unis et Cuba, qui devrait bénéficier au rhum cubain Havana Club (Photo : Niurka Barroso)

[18/12/2014 13:48:04] Paris (AFP) Pernod Ricard s’est réjoui jeudi du réchauffement des relations entre les États-Unis et Cuba, qui devrait bénéficier au rhum cubain Havana Club qu’il commercialise, le groupe français se disant même prêt à bondir sur le marché américain en cas de fin d’embargo.

“On se réjouit de cette annonce historique, d’abord pour le peuple cubain”, mais aussi pour le rhum Havana Club, que Pernod Ricard vend à travers le monde depuis 20 ans via une coentreprise avec le gouvernement cubain, a réagi un porte-parole du groupe sollicité par l’AFP.

“On se réjouit aussi pour les citoyens américains”, qui se rendront à Cuba et pourront rapporter pour 100 dollars de tabac et alcool, a-t-il ajouté.

Maintenant, “on va continuer à suivre les prochains développements”. Et si l’embargo américain sur les produits cubains est levé, “on sera le premier groupe à vendre du rhum authentiquement cubain aux États-Unis” sous la marque Havanista, a ajouté le porte-parole.

Car Pernod Ricard ne peut pas aujourd’hui vendre son rhum Havana Club aux États-Unis, où sa marque n’est plus enregistrée depuis 2012.

Cette marque était enregistrée aux États-Unis, tous les dix ans, de 1976 à 2006 par Pernod Ricard qui, en coentreprise avec Corporacion Cuba Ron SA, distribue son rhum dans 120 pays, sauf les États-Unis en raison de l’embargo économique appliqué par Washington contre Cuba depuis 1962.

Mais, en 2006, “on nous dit que ce n’est plus possible d’enregistrer notre marque”, car, en 1998, une loi, la “Bacardi bill, a interdit de déposer toute marque qui aurait été nationalisée”.

Puis, en 2012, la Cour suprême américaine tranche, interdisant à Pernod Ricard le droit d’utiliser cette marque aux États-Unis, quand Bacardi y vend justement du rhum fabriqué à Puerto Rico sous le même nom de Havana Club.

En parallèle, le groupe français a déposé une autre marque aux États-Unis, Havanista, qu’elle pourra utiliser en cas de levée d’embargo. Mais le porte-parole a précisé qu’il y avait toujours “un vide juridique” autour de Havana Club. La guérilla du rhum n’est donc peut-être pas terminée…