Atos acquiert la branche informatique de Xerox et décolle en bourse

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çais Atos, à Bezons au nord de Paris, le 6 décembre 2012 (Photo : Francois Guillot)

[19/12/2014 08:21:45] Paris (France) (AFP) Le groupe français de service informatique Atos s’offre la branche informatique de l’américain Xerox (ITO), annonce son PDG Thierry Breton dans un entretien aux Echos.

La transaction, qui s’élève à 855 millions d’euros (1,05 milliard de dollars), selon les Echos, permet à Atos de se renforcer aux Etats-Unis et lui “donne accès aux grands clients américainsde Xerox”, souligne M. Breton.

L’action du groupe français de service informatique Atos prenait près de 6% vendredi matin à la Bourse de Paris, galvanisé par l’acquisition de la branche informatique de l’américain Xerox (ITO).

A 09H13 (08H13 GMT), le titre gagnait 5,89% à 63,32 euros, dans un marché en hausse de 0,98%.

L’acquisition, de cette activité qui génère 1,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires, sera payée “en cash, sans recours à l’endettement”, assure Les Echos.

“On ne surprend personne. C’était l’un de nos objectifs stratégiques. Donc, on le fait” affirme Thierry Breton.

L’opération sera finalisée au 1er semestre 2015 et suit celle à peine terminée de l’ex-fleuron français Bull (3 milliards de chiffre d’affaires) dont les titres viennent d’être retirés de la cote.

“L?activité informatique de Xerox que nous reprenons est déjà rentable, en croissance, et elle n?a pas besoin d’être restructurée”, se réjouit M. Breton.

“Nous reprenons des infrastructures informatiques de grande qualité avec notamment 21 +data centers+ (centre de stockage de données, NDLR) .

La transaction inclut aussi la signature d’un contrat d’exclusivité avec Atos, qui deviendra pendant cinq ans la SSII attitrée de Xerox (20% d’un chiffre d?affaires de 1,5 milliard de dollars)”, précise le quotidien.

Il s’agit du même type de partenariat qu’Atos avait déjà signé en 2011 lors de l’acquisition de la branche informatique de Siemens.

“Nous avons vu combien il était structurant et bénéfique pour notre activité en Allemagne, en Europe de l’Est et du Nord. On a une véritable culture du partenariat chez Atos. Intégrer l’informatique de nos clients, intégrer des équipes nouvelles et investir dans l’innovation avec nos partenaires, c’est devenu un vrai savoir-faire”, explique encore Thierry Breton.

Les acquisitions menées depuis l’arrivée de l’ancien ministre et patron de France Telecom chez Atos en 2008 ont permis au groupe de passer de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires à plus de 11 en intégrant Bull et Xerox ITO et de 50.000 à près de 100.000 salariés, rappelle le quotidien.