écembre 2014 à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka) |
[19/12/2014 11:17:50] Tokyo (AFP) Le plan de soutien économique dont le principe a été annoncé lundi par le Premier ministre japonais Shinzo Abe portera sur 3.500 milliards de yens (24 milliards d’euros) et sera validé en fin de semaine prochaine, a affirmé vendredi soir le quotidien Nikkei.
Le chef du gouvernement de droite devrait logiquement être reconduit dans ses fonctions le 24 décembre par un vote à la chambre basse, renouvelée lors des élections législatives anticipées dimanche dernier.
Le même jour, il devrait former son gouvernement, vraisembablement en reconduisant tous les actuels membres.
Un conseil des ministres spécial devrait ensuite se tenir le samedi 27 pour approuver ce plan de relance qui sera financé par une rallonge budgétaire que devront valider début 2015 les députés. Quelque 68% d’entre eux appartiennent à la coalition formée par le Parti Libéral Démocrate (PLD) de M. Abe et son allié centriste Nouveau Komeito.
Ces mesures de stimulation de l’économie, qui devraient être financées par des recettes d’impôts et non par de nouvelles obligations d’Etat, comprendront notamment des bons d’achats et de voyage que distribueront les régions à leurs administrés, afin de donner un coût de pouce à la consommation.
Elles incluront aussi des moyens supplémentaires pour la reconstruction de la région du nord-est dévastée par le tsunami du 11 mars 2011 et qui est un peu passée au second plan ces derniers temps.
M. Abe avait fait du scrutin législatif de dimanche une sorte de referendum sur sa politique économique, surnommée “abenomics”.
C’est cette “politique à trois flèches” (largesses budgétaires, souplesse monétaire, réformes structurelles) qu’il entend “poursuivre avec fermeté”, en requérant le concours des forces vives de la nation.
Mais la rechute du Japon en récession au troisième trimestre requiert selon lui une action immédiate.
Pour la suite, M. Abe exige de tous des efforts: la banque centrale du Japon est appelée à poursuivre dans la voie de l’assouplissement monétaire et le patronat poussé à faire un geste salarial pour que le pouvoir d’achat des foyers augmente suffisamment avant que ne soit de nouveau augmentée la taxe sur la consommation en avril 2017.
La première hausse de cet impôt indirect, intervenue en avril dernier, a cassé la reprise amorcée et fait replonger le pays en récession. D’où le choix de M. Abe de différer de dix-huit mois la seconde, initialement prévue en octobre 2015.le