Les pertes enregistrées dans le secteur agricole à cause des conditions climatiques se sont élevées, au cours des huit premiers mois de 2014, à 50 millions de dinars, selon une étude sectorielle élaborée par le Centre des recherches, des études et de documentation de la société “Flehitna” (notre agriculture).
Selon cette étude dont l’Agence TAP a obtenu une copie, le taux d’assurance contre les risques dans le secteur agricole est de 10% dans les grandes cultures, et ne dépasse pas les 7% pour les troupeaux de race locale alors que l’assurance n’existe presque pas pour les pêcheurs.
Pour Faouzi Khatat, directeur financier de la Caisse tunisienne d’assurances mutuelles agricoles (CTAMA), le taux d’assurance agricole est encore faible et ne dépasse pas 7% du nombre total des agriculteurs exploitants. Le nombre d’adhérents à la CTAMA a atteint, au cours de ces dernières années, 40.000 agriculteurs (80% du total des agriculteurs assurés et 6% du nombre total des agriculteurs).
D’après lui, l’assurance agricole est encore considérée comme un choix, profondément lié à l’accès aux crédits bancaires et aux subventions de l’Etat. Pour cette raison, environ 70% des agriculteurs qui ont subi des dégâts causés par des facteurs naturels (chute de grêle, incendies et vents) ne sont pas assurés.
Il a souligné à cet effet l’importance de l’assurance agricole qui permet d’indemniser les dégâts et d’alléger les pertes, soulignant que la part de l’assurance agricole reste faible malgré les incitations et l’abaissement de son coût. Il s’agit notamment de la généralisation de l’exonération de l’impôt unique sur l’assurance et la réduction de 40% des tarifs d’assurance pour la couverture des risques de grêle et d’incendie des récoltes des grandes cultures et des arbres fruitiers dans les zones les plus exposées à ces risques et de 30%, pour ce qui est de la couverture des risques des pertes de bétail.