à Arques dans le Pas-de-Calais le 7 mai 2003 (Photo : Denis Charlet) |
[19/12/2014 12:25:38] Saint-Omer (France) (AFP) Le Comité d’entreprise extraordinaire du groupe verrier Arc International au cours duquel le candidat à la reprise devait présenter vendredi son plan pour redresser l’entreprise, a été suspendu faute d’annonce et devrait reprendre mardi, a-t-on appris de source syndicale.
La direction a expliqué aux représentants du comité d’entreprise qu’elle n’avait “pas d’annonces à faire, en raison de questions juridiques à régler et dans l’attente d’éléments pour consolider l’offre” de reprise du fonds américain Peaked Hill Partners LLC (PHP), a indiqué Frédéric Specque, secrétaire CGT du CE du groupe, basé à Arques, dans le Pas-de-Calais.
L’apport en fonds propres attendu pour sauver l’entreprise en très grandes difficulté et ses quelque 10.520 employés, dont 5.690 en France, tourne autour de 60 millions d’euros, selon une source proche du dossier.
L’un des points en suspens est la confirmation que le fonds Equity Partners apportera des liquidités au montage de PHP, pour remplacer celles promises par un fonds russe, dont le désistement a été annoncé vendredi “en raison de la chute du rouble”, a confié un représentant de l’UNSA au CE, Guy Foube.
L’entreprise a donc été contrainte de suspendre le CE jusqu’à mardi, où elle devrait pouvoir présenter des réponses aux interrogations des salariés sur leur avenir.
Le verrier, fondé en 1825, traverse une crise grave depuis des années, ayant perdu en une décennie la moitié de ses effectifs en France, où il emploie cependant encore 5.690 personnes sur un total de 10.520 dans le monde.
Son chiffre d’affaires a reculé de 1,1 milliard d’euros en 2011 à 978 millions en 2012, puis 901 millions en 2013. Et il est affligé d’un endettement évalué à 500 millions d’euros.
Environ 2.000 de ses employés subissent des mesures de chômage partiel, principalement les métiers support. Mais plus de 4.000 personnes pourraient être affectées lors des quatre premiers mois de 2015, y compris cette fois une partie des salariés affectés à la production.
Pour retrouver un peu d’air, Arc International avait cédé en janvier la marque Pyrex au fonds d’investissement américain Aurora Capital Group.
Mais cela ne suffisait pas et il lui a fallu aller plus loin et chercher un repreneur. Arc International avait annoncé le 21 octobre l’échec des négociations exclusives entamées avec un autre fonds d’investissement américain HIG Capital et l’ouverture de discussions avec PHP.