Dans le “Triangle d’or” de Paris, des boutiques automobiles très prisées à Noël

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écembre 2014 sur les Champs-Elysées à Paris (Photo : Dominique Faget)

[20/12/2014 15:35:32] Paris (AFP) Concept-cars, voitures rares et produits dérivés: très prisées des touristes, les boutiques emblématiques des constructeurs automobiles français se préparent à l’affluence de la saison de Noël dans le quartier des Champs-Elysées.

Ces magasins bénéficient de la foule venue arpenter “la plus belle avenue du monde” et reçoivent jusqu’à 2,5 millions de visiteurs par an, ce qui les place parmi les attractions les plus courues de Paris, selon leurs responsables.

“Il fallait que l’on soit sur les Champs-Elysées, qui est le lieu privilégié pour toute marque qui souhaite s’installer et créer une certaine notoriété”, explique Rita Rodriguez, responsable des “lieux cultes et produits images” de Peugeot.

Le porte-drapeau de la marque, “Peugeot Avenue” est installé au n°136. Citroën se trouve en aval sur le même trottoir, au n°42. Comme le “Peugeot Avenue” frappé d’un lion musculeux, le “C42” s’orne du symbole de la marque, des chevrons intégrés dans la façade de verre.

Cet endroit s’avère particulièrement apprécié des touristes car il est le seul qui propose une vue depuis un dernier étage, remarque sa responsable, Delphine Soulier: “il y a des gens qui se promènent sur les Champs-Elysées en allant de marque automobile en marque automobile et qui font forcément la comparaison, ça crée une émulation”.

L’intérieur du “C42” se distingue avec une colonne où sont exposés sur huit plateaux tournants des véhicules de la gamme actuelle, mais aussi des modèles historiques ou de sport comme la voiture championne du monde de la discipline WTCC. Cette auto rarement vue en public rencontre un grand succès, selon Mme Soulier.

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ées à Paris le 20 décembre 2014 (Photo : Dominique Faget)

Même tendance en face au n°53: à l'”Atelier Renault”, les Formule 1 suscitent l’engouement lorsqu’elles sont exposées, raconte Patrice Baheux, directeur de ce lieu qui, comme ses concurrents, renouvelle régulièrement sa thématique.

“Nous développons des expositions à thème avec des artistes designers pour faire vivre à nos visiteurs une expérience de marque inédite”, tandis que la carte du restaurant est “élaborée par un chef étoilé”, explique M. Baheux. Des activités ludiques sont aussi proposées pour les plus jeunes.

-“Un petit morceau de rêve”-

Thème obligé en ce mois de décembre, les fêtes de fin d’année. Chez Renault, où l’on accueille jusqu’à 20.000 personnes par jour, une énorme Twingo en peluche trône à l’entrée. Au “Peugeot Avenue”, des lions apparaissent par clignotement au coeur d’une pyramide de cubes translucides.

Citroën, de son côté, propose des sensations fortes avec un nouveau toboggan de 63 mètres de long, descendant en tire-bouchon du dernier étage du “C42” tandis que derrière une vitrine, de la fausse neige vole autour de modèles réduits.

Car les petites voitures représentent le produit dérivé le plus populaire, permettant de “repartir avec un petit morceau de rêve”, selon Mme Rodriguez, qui confie en souriant devoir parfois opposer un refus poli à des visiteurs du Golfe désirant acquérir… l’un des concept-cars exposés.

Dans ces “lieux d’image”, la priorité n’est pas de vendre des voitures. M. Baheux ambitionne de voir ses visiteurs repartir avec “un bon souvenir de la marque Renault”, tandis que Mme Rodriguez parle de susciter “l’envie d’une relation” avec Peugeot. Parfois à partir d’une page blanche, comme ces Américains qui “connaissaient Peugeot par les moulins” à épices et café, activité historique de l’industriel franc-comtois, mais ignoraient que la marque produisait aussi des voitures.

Face aux populaires magasins des Champs – Toyota, Fiat et Mercedes y sont aussi présents -, DS a choisi une stratégie différente. Cette marque qui prend son indépendance de Citroën a élu domicile depuis un an dans le “Triangle d’or” mais à l’écart de la cohue, rue François-1er.

Au “DS World”, voulu comme un “écrin”, “nous sommes sur une toute autre population que celle des Champs-Elysées”, confie son directeur Julien Faux.

Pour Noël, DS offre à ses visiteurs de se faire prendre en photo par le prestigieux studio Harcourt, dans la foulée d’animations ponctuelles qui ont en commun “l’audace, un savoir-faire important, un côté très français et parisien” selon M. Faux, dont l’équipe propose aussi de romantiques balades dans Paris en DS des années 1960, avec chauffeur.