être (Photo : Joel Saget) |
[22/12/2014 13:15:45] Paris (AFP) Entre panne d’inspiration, hésitations de dernière minute et souci de respecter son budget tout en faisant plaisir, la recherche du cadeau de Noël idéal pour les proches vire souvent au casse-tête. Avec parfois à la clé, quelques déceptions, alimentant le phénomène de revente.
Selon une étude Odoxa pour Smartbox, 62% des Français déclarent éprouver des difficultés à trouver une idée cadeau pour leurs proches à Noël.
Et l’étude Deloitte de Noël a révélé que cette année, à moins de 10 jours de l’évènement, 32% des Français ne savaient toujours pas ce qu’ils allaient offrir.
Si pour les enfants la recherche est facilitée par la fameuse “liste” de souhaits, pour les adultes, l’opération prend parfois des allures de “quête du Graal pour 19% des Français qui multiplient les recherches (…) et les 20% qui déclarent consacrer plusieurs heures pour trouver le cadeau parfait”, certains allant même jusqu’à poser une journée de congés, remarque Leyla Guilany-Lyard, directrice communication d’eBay pour l’Europe du sud.
Pourtant chaque année, on constate souvent un écart important entre le cadeau souhaité et celui effectivement reçu.
Si chez les personnes interrogées par Deloitte, le livre semble faire consensus, le deuxième cadeau le plus offert, les chocolats, ne figure même pas dans le top 10 des cadeaux les plus souhaités.
“Parmi les cadeaux plus souhaités qu’offerts dans une proportion importante, on peut citer les chèques-cadeaux (3 fois plus), les voyages (5 fois plus) et les ordinateurs (8 fois plus)”, note le cabinet.
Les principaux intéressés ne se font d’ailleurs guère d’illusions: si 18% des Français rêvent de se voir offrir un weekend ou un voyage pour Noël, ils sont tout autant à estimer que c’est aussi le cadeau qu’ils ont le moins de chances de recevoir, selon un sondage TNS pour eBay.
– Cadeau indésirable –
Résultat: en 2013, près d’un Français sur trois (27%) a reçu au moins un cadeau indésirable. “Le montant total dépensé pour des cadeaux qui n?ont pas plu était de 584 millions d?euros”, alimentant d’autant le phénomène de revente sur internet, selon eBay.
Cette année, les cadeaux que les Français redoutent le plus sont les produits d’électroménager et de cuisine.
Un sondage Toluna montre ainsi que 23% ne veulent surtout pas découvrir sous le sapin une centrale vapeur ou un fer à repasser, 21,9% une machine à soda, 20,3% un aspirateur, 17,5% de la vaisselle et 16% un robot de cuisine.
L’électroménager figure également en deuxième position des cadeaux honnis par les femmes, juste derrière les équipements de bricolage, selon un autre sondage TNS.
Les hommes redoutent, eux, particulièrement de se voir offrir des sous-vêtements ou des chaussettes.
Pour éviter les risques de déception, certains sont tentés d’offrir de l’argent.
Fausse bonne idée. Car, selon un sondage Mastercard, plus d’un tiers des Européens se montreraient vexés par ce type de présent, qui apparait même comme le premier motif de dispute potentielle pendant les fêtes. Juste devant le fait de recevoir… un poisson rouge.
L’enveloppe garnie de billets fait figure d'”option simpliste” et le fait que beaucoup se déclarent vexés par ce cadeau “met en lumière que nos proches attendent plus d?attention et de soin de notre part lorsque nous offrons un présent”, explique Javier Perez, président de MasterCard Europe.
Pour limiter les risques d’impairs, beaucoup de Français se tournent donc de plus en plus vers les cartes et autres coffrets cadeaux.
Selon une étude Harris pour Illicado, 34% des Français les plébiscitent pour leur côté pratique et rapide et 38% pour être certains de ne pas se tromper.
La période des fêtes est ainsi un moment-clé pour les acteurs du marché: chez Illicado, 80% du volume d’émission est réalisé sur le dernier trimestre. Pour Noël 2014, cet émetteur de cartes-cadeaux multi-enseignes anticipe des ventes de 1,2 million de cartes, soit un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros.
Wonderbox et Smartbox, pourvoyeurs de coffrets cadeaux axés notamment sur le voyage et le bien-être, réalisent eux entre 40 et 50% de leurs chiffres d’affaires annuels sur la période précédant Noël.