Air France : l’accord de détachement validé par les pilotes de Transavia

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été signé par le syndicat de pilotes de Transavia (Photo : Stephane de Sakutin)

[23/12/2014 18:16:36] Paris (AFP) L’accord organisant le détachement des pilotes d’Air France dans la filiale low cost Transavia France a été signé par le syndicat de pilotes de Transavia après une consultation du personnel, a-t-il indiqué mardi à l’AFP.

Près de 76% des pilotes de Transavia France ont voté “oui” à l’accord de détachement lors d’un référendum massivement suivi (96% de participation), a affirmé François Pottecher, président du SNPL Transavia ALPA.

Contacté, Air France a confirmé cette information, estimant qu'”il s’agit d’une nouvelle étape franchie afin de développer Transavia France”.

Conformément au vote, le bureau du SNPL Transavia a ratifié le texte, bien que les pilotes l’aient “accepté la mort dans l’âme, contraints et forcés”, selon M. Pottecher.

En cas de refus, Air France aurait créé une compagnie Transavia bis dont ils auraient été exclus, selon le responsable syndical, pour qui “la menace était trop lourde”.

Les pilotes et copilotes de Transavia s’estiment lésés par l’accord de détachement qui, selon eux, avantage leurs collègues d’Air France dans l’attribution des postes et l’avancement de carrière.

La section Air France du SNPL avait mené en septembre une grève de deux semaines contre les conditions de développement de Transavia France. Les pilotes redoutaient que l’essor de la compagnie à bas coût se fasse au détriment de l’activité Air France.

La grève s’était terminée sans accord et les négociations s’étaient poursuivies entre la direction et le SNPL Air France. Le syndicat de pilotes majoritaire dans la compagnie historique avait finalement signé le 10 décembre un accord quadripartite (entre Air France, Transavia et leurs organisations syndicales respectives).

La signature du SNPL Transavia, syndicat unique représentant les 103 pilotes de la compagnie aérienne low cost, était la dernière étape nécessaire pour la mise en oeuvre de l’accord.

Il permet à Transavia de développer sa flotte de 14 à 40 avions et fixe les conditions de détachement pour les pilotes d’Air France volontaires pour voler chez Transavia.