Un accord-cadre a été signé dans la matinée de jeudi 25 décembre à Tunis entre les ministères de la Formation professionnelle et de l’Emploi et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des TIC, portant sur la création de passerelles de formation entre les deux systèmes de l’enseignement. C’est une première en Tunisie.
Cet accord, qui entrera en vigueur au cours de l’année scolaire et universitaire 2015/2016, a pour objectif de créer des passerelles entre les systèmes de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, ancrer davantage l’esprit de l’initiative et tirer profit des expériences des deux parties.
Il porte également sur l’exploitation commune et au mieux des ressources humaines, des équipements et des espaces offerts par les deux parties et l’organisation de stages au profit des apprenants et des étudiants au sein des établissements universitaires et les centres de formation professionnelle.
Cette convention vise à ouvrir les perspectives devant les diplômés des deux systèmes dans le but d’élaborer un système national complémentaire pour promouvoir les ressources humaines et renforcer l’employabilité des diplômés, leurs chances d’insertion dans la vie active et leur contribution dans la création de projets.
Hafedh Laamouri, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, souligne que cet accord permettra aux apprenants des centres de la formation professionnelle de rejoindre les universités et aux étudiants de rejoindre les centres de la formation professionnelle, indiquant que la création des passerelles constitue l’un des plus importants secteurs de réforme structurelle du système de la formation. “Un comité de pilotage sera formé à cet effet pour définir les critères et les normes de création de passerelles entre les deux systèmes”, a-t-il ajouté, précisant que cette mesure constitue une initiative sans précédent dans la réalisation de la complémentarité entre les deux systèmes et ouvre davantage de perspectives devant les diplômés des centres de la formation professionnelle.
De son côté, Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur, a souligné l’importance de sensibiliser les étudiants à la contribution du système de la formation professionnelle dans la création d’emplois et la consolidation de l’économie nationale. “Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la formation au service d’un nouveau modèle économique”, a-t-il ajouté, soulignant que le chômage des diplômés de la formation professionnelle est inférieur à celui du chômage des diplômés du supérieur qui atteint actuellement 270 mille. “Il importe d’?uvrer cet égard à changer l’appréciation négative de la formation professionnelle auprès des étudiants et des familles tunisiennes”, a souligné le ministre.