Le Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS), bassin d’eau souterraine qui s’étend sur 1 million de km en Algérie, Libye et Tunisie, est soumis à «une augmentation de la demande en eau, sous le triple impact du changement climatique, de l’accroissement démographique et du développement économique», a affirmé Sarra Touzi, chargée de programme senior de la filiale méditerranéenne du Partenariat Mondial pour l’Eau (GWP).
En 2012, les prélèvements d’eau du SASS (par les trois pays confondus) a atteint 2797,05 millions de m3 par an, alors que la recharge théorique de la nappe ne dépasse pas 1 milliard m3 par an, a-t-elle ajouté.
Face à cette situation, il est nécessaire selon le GWP, de faire évoluer le mécanisme de concertation du SASS, vers davantage d’harmonisation des politiques et de coordination entre l’Algérie, Libye et Tunisie .
Les travaux du mécanisme de concertation du SASS, qui a vu le jour officiellement en 2008, sont focalisés actuellement, sur des aspects techniques de modélisation. Son secrétariat est assuré par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), dont le siège est à Tunis.
A préciser que la filiale méditerranéenne du GWP œuvre à travers son bureau de Tunis, à favoriser la transition d’une gestion “traditionnelle” des ressources en eau dans le pays, vers une Gestion “intégrée” de ces dernières (GIRE).
Cette nouvelle méthodologie est fondée sur l’approche trans- sectorielle, participative et consensuelle, guidée par la demande et par unités hydrographiques (bassins ou aquifères). Il s’agit en outre, d’assister à la formulation de politiques publiques de l’eau et de faciliter le dialogue entre les différentes parties concernées par la gestion de ces ressources.