L’ex-secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, Tarak Dhiab, vient de créer une association baptisée Institut tunisien de réhabilitation des survivants de la torture (ITRST). .
Quelques mois après la fin de sa très brève expérience gouvernementale, Fethi Touzri revient sur le devant de la scène, avec une autre casquette, qu’il connaît déjà, celle du militant associatif. L’ex-secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports a récemment créé une association portant le nom d’Institut tunisien de réhabilitation des survivants de la torture (ITRST). Comme son nom l’indique, cet organisme se destine à œuvrer à la «réhabilitation des survivants de la torture pour qu’ils jouissent de leurs droits à la santé et à la dignité dans une Tunisie sans torture».
De la mission que l’ITRST s’est donné découlent sept objectifs. Le premier est de «faciliter la réinsertion des survivants de la torture». Le second est de leur offrir des «soins multidisciplinaires». Le troisième consiste à former les professionnels de la santé et renforcer leurs compétences pour les rendre plus aptes à prendre en charge les survivants de la torture. Le quatrième objectif vise à sensibiliser ces derniers, les professionnels et l’opinion publique, à l’importance de la réhabilitation.
Le cinquième est de «développer les activités de recherches et améliorer les techniques et les protocoles de soin». Le sixième est de «contribuer à la lutte contre la pratique de la torture et des formes de mauvais traitements». Le dernier objectif consiste à «plaider auprès des instances publiques pour le soutien à la réhabilitation».
Basé à Ennasr II, l’Institut tunisien de réhabilitation des survivants de la torture sera présidé par Fethi Touzri en personne. Qui n’a pas encore constitué l’équipe devant l’accompagner dans la conduite de ce vaste et ambitieux projet.
Médecin psychiatre de formation, Fethi Touzri, âgé de 53 ans, revendique une «grande expérience en tant que consultant (notamment auprès des agences des Nations unies), et formateur», ainsi que dans la société civile (en 1986, il a contribué à la création du syndicat des médecins internes et résidents) et plus particulièrement le domaine des droits de l’Homme.
Politiquement, Fethi Touzri a débuté sa carrière en 1993 au sein du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS). Après le 14 janvier 2011, il crée le Parti pour le progrès qui sera dissout après son échec aux élections du 23 octobre 2011. Il adhère alors au parti Al Joumhouri dont il démissionne en 2013 pour intégrer le gouvernement Ali Larayedh –que le parti d’Ahmed Néjib Chebbi refuse de rejoindre- en qualité de secrétaire d’État auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports.