à Madrid le 4 septembre 2012 (Photo : Dominique Faget) |
[05/01/2015 09:31:11] Madrid (AFP) Le nombre de chômeurs a baissé en Espagne en 2014 pour la deuxième année consécutive, mais reste à un niveau très élevé à 4,45 millions de personnes, selon des chiffres publiés lundi par le ministère de l’Emploi.
Le pays comptait à fin décembre 253.627 chômeurs en moins, précise le ministère. “Il s’agit du deuxième recul du chômage annuel depuis 2006 (soit avant la crise), après celui enregistré en 2013, quand il avait baissé de 147.000 personnes”, relève le ministère dans son communiqué.
Le nombre de contrats à durée indéterminée a augmenté l’an dernier de 18,9% à 1,35 million, plus vite que celui des emplois précaires (+12,6% à 15,37 millions).
“Nous avons aujourd’hui plus de 253.000 raisons d’être plus optimistes mais il nous reste encore beaucoup à faire pour la reprise et un emploi stable et de qualité dans notre pays”, estime la secrétaire d’Etat à l’Emploi, Engracia Hidalgo, cité dans le communiqué.
Sur le seul mois de décembre, le recul a été de 64.405 personnes, selon le ministère.
L’Espagne a vu son taux de chômage monter en flèche depuis 2008 et l’effondrement de son économie, dans le sillage de l’explosion d’une bulle immobilière.
Le ministère, bien qu’il diffuse mois après mois les données sur le nombre de sans emplois inscrits sur les listes officielles, ne fournit pas de taux de chômage national.
L’Institut national de la statistique (Ine), dont les données font référence, calcule qu’au troisième trimestre, le taux de chômage s’est établi à 23,67% ce qui correspond à 5,43 millions de personnes sans emploi. L’Ine comptabilise en effet l’ensemble des personnes recherchant activement un emploi, même lorsqu’elles ne sont pas inscrites comme demandeuses d’emploi, via une enquête trimestrielle.
Le gouvernement conservateur, qui affronte des élections régionales et législatives cette année, table sur une faible réduction du taux de chômage dans la quatrième économie de la zone euro. Il devrait s’élever à 24,2% à la fin de l’année et à 22,2% à fin 2015, l’un des niveaux les plus élevés des pays industrialisés.