Swatch Group perd son procès contre UBS pour mauvais placements

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horloger suisse Swatch Group (Photo : Olivier Morin)

[08/01/2015 13:51:13] Zurich (AFP) L’horloger suisse Swatch Group a définitivement perdu son procès contre la banque helvétique UBS, à qui il reprochait de lui avoir fait faire de mauvais placements peu avant la crise financière, selon une décision de justice publiée jeudi.

Le Tribunal Fédéral a débouté la plainte du groupe qui exigeait des dommages et intérêts à hauteur de 24,8 millions de francs suisses (20,6 millions d’euros), estimant avoir été mal conseillé lorsqu’il avait acquis en mai et en juin 2007 des titres d’une valeur de 46,9 millions qui s’étaient effondrés dans les mois suivants.

Dans un arrêt, le Tribunal Fédéral a toutefois considéré que les recommandations de la banque étaient appropriées à l’époque où les placements avaient été décidés.

Il a également rejeté l’argument selon lequel le plaignant avait été mal avisé. Dans la mesure où Swatch Group et ses conseillers sont expérimentés, il n’étaient pas nécessaire qu’UBS les rendent attentifs aux risques usuels du marché et à l’éventualité d’une perte substantielle.

En avril dernier, le Tribunal de commerce du canton de Zurich avait déjà rejeté sa plainte, estimant que la crise n’était pas prévisible en 2007, et que Swatch Group était un investisseur avisé, disposant de ses propres services d’analyse.

Swatch Group devra s’acquitter de 65.000 francs suisses de frais judiciaires, auxquels s’ajoutent 150.000 francs de frais d’avocats à reverser à UBS.

Contacté par l’AFP, l’horloger suisse a dit prendre connaissance avec regret de la décision du Tribunal Fédéral.

“Dommage…Dommage surtout pour les petits investisseurs privés. Et c?est malheureusement favorable aux banques d?investissement”, a commenté le groupe dans une prise de position.

La banque a pour sa part fait valoir que cette décision, qui s’ajoute à celle du Tribunal de commerce, confirmait sa position.

“Nous avons toujours souligné, et il est désormais également confirmé par une décision exécutoire, qu’UBS avait agi correctement”, a défendu la banque.