éfense, près de Paris (Photo : Eric Piermont) |
[08/01/2015 16:42:46] Paris (AFP) Les organisations patronales Medef et CGPME ont observé jeudi à midi une minute de silence à la mémoire des journalistes et policiers tués dans l’attaque de Charlie Hebdo, tandis que l’UPA avait appelé les quatre millions d’artisans et commerçants à se recueillir au même moment.
Le personnel du Medef s’est rassemblé pour cela dans le hall du siège de l’organisation à Paris, selon un tweet du Mouvement des entreprises de France accompagné d’une photographie.
Mercredi soir à Las Vegas (Etats-Unis), les entreprises françaises participant au salon International CES, la grand-messe américaine de l’électronique grand public, et le président du Medef Pierre Gattaz, ont observé une minute de silence, a indiqué l’organisation patronale.
“Une attaque ignoble. Restons solidaires. Hommage aux victimes, journalistes et policiers”, avait tweeté M. Gattaz depuis Las Vegas.
“C’est la République qui a été attaquée. La liberté de la presse est une composante essentielle de notre démocratie. Nous devons tous être unis face à cette action terroriste”, avait aussi déclaré mercredi dans un communiqué le Medef.
“L’UPA, qui représente les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité, soit 4 millions de personnes, appelle au respect des valeurs républicaines et à la défense de la plus précieuse de ces valeurs, la liberté”, a déclaré jeudi dans un communiqué l’Union professionnelle artisanale.
L’UPA avait invité “dans le même esprit (..) tous les chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce de proximité à respecter une minute de silence à 12H00 afin de s’associer au deuil des familles et de contribuer au nécessaire mouvement d’unité nationale”.
La minute de silence a également été observée au siège de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, a indiqué son président.
“Il est difficile d’avoir des mots pour cette horreur. C’est un drame national. C’est la négation de l’homme, c’est quelque chose qui touche viscéralement. Personne n’est indemne de cette catastrophe”, a déclaré Jean-François Roubaud à l’AFP. “Il faut vraiment se mobiliser (…) c’est vraiment la liberté qui est bafouée. On voit bien que l’atteinte est générale, on essaye de tuer complètement cet organe de presse”, a-t-il ajouté.
Alain Griset, président de l’Union nationale des taxis, a proposé à tous les adhérents d’apposer l’affichette “Je suis Charlie” à l’arrière de leurs véhicules.
La Chambre de commerce et d’industrie Paris-Ile-de-France a réagi plus tard dans la journée disant “en tant qu’institution de la République” rappeler “solennellement le principe fondamental de la liberté d’expression et la nécessité absolue d’une société de tolérance et de confiance pour construire un pays apaisé et uni au service d’une démocratie vivante et d’une économie prospère (…)”.