Tunisie – Environnement : Un système de gestion des oasis tunisiennes

Par : TAP

oasis-680.jpgLe projet de la “gestion durable des systèmes oasiens tunisiens” démarrera dans six oasis pilotes dans les gouvernorats de Gafsa, Tozeur, Kébili et Gabès; le coup d’envoi pour l’exécution des composantes du projet a été donné lors d’un atelier tenu, vendredi, à Tozeur.

Le projet est financé, sous la supervision de la Banque mondiale, par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 5,7 millions de dollars (environ 10,7 millions de dinars) et 300.000 dollars (près de 560.000 dinars tunisiens) assurés par le Trésor public.

Le projet ciblera les oasis de montagne de Chbika, Tamaghza et Midas (Tozeur), l’oasis El Gtar (Gafsa), celle de Nouil (Kébili) et l’oasis Zarat (Gabès). La superficie totale de ces oasis, exploitées par 3.900 agriculteurs, est de 216 hectares.

Pression sur les oasis…

Le système oasien tunisien fait face à plusieurs pressions qui l’ont rendu vulnérable et détérioré sa productivité à cause du vieillissement des palmiers et la faible fertilité du sol, outre l’absence de diversité biologique, vu l’adoption d’une approche visant à planter seulement les palmiers.

Autre problématique rencontrée, la disparition d’importantes superficies d’oasis en raison des eaux d’infiltration, de l’avancée du sable et l’urbanisation galopante. L’objectif dudit projet qui s’étalera sur cinq ans, est de préserver la diversité biologique du système oasien, concernant la protection du sol, la gestion optimale des ressources hydriques, l’amélioration des méthodes de culture, la préservation des oasis contre les diverses menaces, telle que la salinité.

Patrimoine national et civilisationnel…

Le projet s’inscrit dans le cadre de la préservation du système oasien non seulement en tant que système de production agricole, mais en tant que patrimoine national et civilisationnel, sites touristiques et environnementaux nécessitant une intervention pour garantir des activités économiques liées à ce système.

Les trois principales composantes du projet sont le renforcement des capacités de gestion durable au sein des systèmes écologiques des oasis, la consolidation des plans de développement participatifs dans les oasis et la gestion du projet à travers la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation.

Les résultats de travail des équipes de travail ont été présentés au cours de l’atelier, s’agissant notamment du renforcement des capacités des groupements de développement agricole et de la préservation des ressources naturelles à travers le renforcement des ressources hydriques et la modernisation des réseaux d’irrigation.

Il s’agit, par ailleurs, de résoudre les problèmes des eaux d’infiltration et de la salinité, outre l’appui à apporter aux habitants des oasis, surtout les femmes artisanes.

Au cours de la même rencontre, les participants ont relevé qu’un atlas géographique sur les oasis tunisiennes sera élaboré pour la première fois. Cet atlas constituera une référence importante pour les chercheurs et les structures administratives chargées de l’exécution des projets dans les oasis. Mounir Majdoub, secrétaire d’Etat chargé du Développement durable, a appelé, à cette occasion, à élargir l’intervention de ce projet pilote pour englober d’autres oasis faisant face à des menaces au niveau des ressources naturelles, outre l’éparpillement de la propriété et l’absence de diversité biologique.

Ce projet a été élaboré et sera réalisé sur la base d’une approche participative garantissant la durabilité de ses interventions et de ses résultats, a encore affirmé Majdoub..