éroport de Toulouse-Blagnac, le 19 novembre 2014 (Photo : Pascal Pavani) |
[12/01/2015 12:34:33] Toulouse (AFP) L’aéroport de Toulouse-Blagnac, quatrième plateforme régionale récemment cédée pour moitié à un consortium chinois, a annoncé lundi un recul de son trafic en 2014, pour la première fois depuis 2009.
La privatisation de 49,99% de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB, société de gestion de la plateforme) sera effective “en mars”, a indiqué le président d’ATB, Jean-Michel Vernhes. Le plan de cession au consortium chinois Symbiose a été présenté le 16 décembre au Comité d’entreprise, qui doit rendre son avis “très certainement début février”, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
L’État conserve 10,01% du capital et les collectivités locales 40%.
L’ouverture du capital d’ATB avait suscité une vive polémique, notamment de riverains dénonçant l’augmentation des nuisances. Mais M. Vernhes a rappelé que le plan de croissance de l’aéroport voulu par les Chinois fixe un objectif de 18 millions de passagers “à l’horizon 2046”.
En 2014, le nombre de passagers a diminué de 0,7%, à 7,517 millions de passagers, après une stagnation en 2013 (+0,1%).
Il s’agit du premier recul depuis 2009, quand le trafic avait baissé de 1%. En dehors de cette année, le nombre de passagers n’avait cessé de croître depuis 2003.
“C’est une année plutôt médiocre”, a reconnu M. Vernhes. La grève des pilotes d’Air France en septembre “nous a fait perdre 1,5 point de croissance, soit environ 100.000 passagers”, a-t-il expliqué.
La diminution de l’offre d’Air France et de la compagnie britannique à bas coûts easyJet a également pesé sur le trafic, selon le président.
Le responsable a en revanche prédit une croissance “supérieure à 4%” en 2015, grâce à l’ouverture de nombreuses lignes l’été prochain.
Parmi elles, easyJet en créera cinq, la compagnie espagnole Volotea trois et la grecque Aegean deux, a détaillé Catherine Gay, directrice stratégie et développement d’ATB.
Pour faire face à la croissance à venir, l’aéroport prévoit de faire passer sa capacité d’accueil à 10 millions de passagers au printemps 2017, contre 8,5 millions actuellement, grâce à l’extension de son aérogare. Ce projet a été approuvé avant la cession au consortium chinois.
En 2014, le trafic national a reculé de 0,8% tandis que l’international a progressé de 0,1%. Le charter a particulièrement accusé le coup, avec une chute de 5,5%, à 222.204 passagers. Paris (Orly et Charles-de-Gaulle) reste la première destination, monopolisant plus de 40%.
Le fret a progressé de 0,64%, avec 61.392 tonnes traitées.