éoduc Keyston XL manifestent devant la Maison blanche à Washington le 10 janvier 2015 (Photo : Mandel Ngan) |
[13/01/2015 07:53:01] Washington (AFP) Le Sénat américain a ouvert lundi, lors d’un vote de procédure, le débat sur l’oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, une priorité républicaine et canadienne à laquelle les écologistes et la plupart des démocrates sont opposés.
Les sénateurs ont voté par 63 voix (dont 11 du groupe démocrate) contre 32 pour démarrer l’examen d’une loi qui autoriserait immédiatement la construction de l’oléoduc, loi à laquelle Barack Obama a promis d’opposer son veto; le président entend conserver son pouvoir de décision dans ce dossier, comme le prévoit la procédure administrative en cours et à laquelle le Congrès veut couper court.
Le vote final du Sénat aura lieu dans les prochaines semaines, les élus pouvant désormais déposer des amendements. La Chambre a déjà approuvé la mesure, vendredi.
Mais le nombre de partisans de Keystone XL au Sénat semble inférieur, à ce stade, au seuil de 67 voix qui serait nécessaire pour annuler le veto présidentiel attendu.
L’opérateur TransCanada a déposé, en 2008 puis en 2012, une demande de construction de Keystone XL pour transporter du pétrole brut extrait des sables bitumineux de l’Alberta, au Canada, jusqu’au Nebraska, d’où il pourra rejoindre les raffineries du golfe du Mexique via un réseau existant d’oléoducs.
Le Canada est, de loin, le premier fournisseur de pétrole brut des Etats-Unis, et les gisements de l’Alberta représentent la troisième réserve de brut du monde.
Mais les écologistes s’inquiètent des risques de fuite, et dénoncent l’exploitation des sables bitumineux. Le pétrole émet lors de son cycle de vie, de l’extraction à la consommation, 17% de gaz à effet de serre de plus que les bruts conventionnels, selon le rapport d’impact environnemental du département d’Etat.
Les républicains soulignent que le transport de pétrole par oléoduc est plus sûr que par chemin de fer, et que Keystone XL permettra de renforcer la sécurité énergétique américaine.
“Si l’énergie ne vient pas aux Etats-Unis, elle ira ailleurs, probablement en Chine!” a lancé le républicain John Hoeven lundi.