Le président de l’Eurogroupe promet de travailler avec la Grèce après les élections

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à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[13/01/2015 08:34:16] Tokyo (AFP) Le chef du groupe des ministres des Finances de la zone euro a promis mardi de travailler avec le gouvernement issu des prochaines élections grecques, mais a exhorté Athènes à maintenir la politique d’austérité.

Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe qui est aussi le ministre des Finances néerlandais, a également souligné que l’Europe pourrait offrir plus d’aide si la Grèce tenait ses promesses de réformes.

“Quel que soit le nouveau gouvernement, nous allons travailler avec lui”, a déclaré M. Dijsselbloem à un petit groupe de journalistes à l’occasion d’un passage à Tokyo.

“Cela ne bouleversera pas nos politiques ni notre coopération avec les Grecs”, a-t-il insisté.

“Pour peu que ces derniers s’en tiennent aux engagements pris (…) nous sommes prêts, si nécessaire, à faire plus”, a-t-il ajouté, précisant que “beaucoup” a déjà été accompli pour sauver le pays.

Ces commentaires sont prononcés alors que les marchés mondiaux sont malmenés par la crainte d’une hypothétique sortie de la Grèce de la zone euro si le parti de gauche Syriza, qui se dit opposé à l’austérité imposée au pays, remportait les législatives anticipées du 25 janvier.

M. Dijsselbloem a invité les électeurs grecs à regarder en face la réalité financière de leur pays en difficulté.

“Tous les hommes politiques, tous les gouvernements travaillent avec des contraintes. Quand il n’y a pas assez de rentrée d’argent, on ne peut pas le dépenser, et s’il n’y a pas de prêteurs, il n’y a pas de budget”, a-t-il insisté.

Et le même de rappeler que le programme de sauvetage en cours devait se poursuivre jusqu’à fin février, avant que la Grèce ne négocie son évolution financière future.

Après cette date, le programme d’aide prendra fin côté européen, mais le Fonds monétaire international (FMI) restera engagé jusqu’en 2016. Malgré la volonté d’Athènes de s’affranchir au plus vite de la tutelle de ses créanciers, la zone euro envisage de lui accorder une ligne de crédit de précaution via son fonds de soutien.

“Beaucoup d’efforts ont été mis en oeuvre, principalement par le peuple grec. La reprise commence. Ce serait vraiment dommage de la laisser se perdre à nouveau”, a conclu le président de l’Eurogroupe.