Le bilan du dossier de la récupération de l’argent spolié et placé à l’étranger, pendant le régime de Ben Ali, est, selon Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), «dérisoire et infime». S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue lundi 12 janvier au siège de la BCT, il a indiqué que la Commission de la récupération des biens spoliés et placés à l’étranger, dont il est président, n’a pas avancé en 2014, en ce sens que rien n’a été récupéré, sauf 28 millions de dollars du Liban ainsi que deux yachts de l’Espagne en 2013.
Le gouverneur de la BCT a précisé que sa Commission souffre de certaines difficultés face aux systèmes judiciaires étrangers. En effet, à chaque fois que la partie tunisienne gagne un procès en première instance, un jugement en appel est lancé par les parties adverses, bloquant ainsi la situation, a-t-il affirmé.
Il a souligné que la Tunisie interagit avec des systèmes judiciaires démocratiques qui demandent toujours des preuves concernant les biens spoliés, évoquant, à ce propos, l’échec de certains procès auprès de la justice suisse.
M. Ayari estime que l’échec des procès de récupération de l’argent spolié implique tous les gouvernements successifs, depuis la révolution, en plus de la Commission, affirmant qu’un rapport sur l’activité de la Commission sera présenté au nouveau gouvernement dans le but d’évaluer ce dossier et de prendre les décisions adéquates.
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