La Tunisie émettra, au cours du 3ème trimestre 2015, des Sukuks islamiques d’une valeur de 500 millions de dinars. C’est le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, qui l’a annoncé au cours d’une conférence de presse conjointe avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, tenue, lundi 12 janvier, au siège de la BCT.
A cette occasion M. Ben Hammouda a admis que cette opération d’émission de Sukuks a pris du retard à cause de certaines failles et lacunes ayant caractérisé la loi relative aux Sukuks islamiques. «L’objectif recherché est de diversifier les sources de financement du budget de l’Etat et de répartir celles-ci sur toute l’année dans le cadre d’une approche de mobilisation et de dépense des ressources de l’Etat basée sur l’anticipation», a précisera Ben Hammouda.
Après la sortie sur le marché international qui s’effectuera, au cours de mois de janvier 2015, la Tunisie parviendra à mobiliser des ressources provenant des institutions internationales comme la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). Ces institutions de crédit effectueront, en mars 2015, leur propre analyse relative à l’économie tunisienne, a encore indiqué le ministre, rappelant que la Tunisie clôturera l’année avec l’émission de Sukuks islamiques.
Le gouverneur de la BCT a, pour sa part, suggéré d’émettre sur le marché intérieur des Sukuks islamiques en dinar tunisien. Il a, en outre, réitéré la nécessité de diversifier les sources de financement extérieur, évoquant notamment le mécanisme des Sukuks islamiques qui a déjà démontré son efficacité et est utilisé par les pays avancés. La Tunisie ne devra plus recourir aux institutions financières internationales mais plutôt au financement extérieur et notamment le mécanisme des Sukuks, a indiqué Ayari. Et d’ajouter que le pays fera appel à ces institutions pour demander une aide technique.