Le PDG d’Orange espère que l’Arcep sera plus à l’écoute du secteur des télécoms

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éphane Richard, le 13 janvier 2015 à Paris (Photo : Bertrand Guay)

[13/01/2015 13:12:14] Paris (AFP) Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a indiqué mardi qu’il attendait notamment du nouveau président de l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) qu’il soit “lucide sur l’état réel du secteur” des télécoms en France.

Le président de la République a proposé le 23 décembre dernier Sébastien Soriano, actuel conseiller spécial de la ministre de la Culture, au poste de président de l’Arcep.

Ce polytechnicien, âgé de 39 ans, doit être auditionné mardi à l’Assemblée nationale puis au Sénat.

“Je pense que le président de l’Arcep doit être un homme lucide sur l’état réel du secteur dont il a la charge et des entreprises qui le composent”, a expliqué le patron d’Orange qui présentait ses voeux à la presse.

Affirmant se réjouir de la nomination de M. Soriano, “un garçon jeune et qui connaît bien le secteur”, Stéphane Richard a réservé en creux quelques piques à son prédécesseur, Jean-Ludovic Silicani.

Ce dernier en poste depuis mai 2009 a validé l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile, Free, une décision qui a selon ses concurrents fortement affecté leurs marges.

Selon M. Richard, le dirigeant de l’Arcep “ne doit pas forcément être toujours dans un exercice d’auto-justification et d’auto-promotion de tout ce qu’il fait”.

L’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy a rappelé son souhait d’assister dès 2015 à une consolidation du marché des opérateurs mobiles, qui passeraient de quatre à trois, et n’a pas exclu qu’Orange en soit partie prenante.

“Ce n’est pas tellement en l’occurence la responsabilité de l’Arcep mais d’abord des entreprises et accessoirement de l’Autorité de la concurrence”, a-t-il souligné.

Dans ce contexte, M. Richard espère du nouveau président de l’Arcep “qu’il comprenne qu’il y a un rapport direct entre la régulation, notamment les conditions économiques d’accès aux réseaux de l’opérateur historique, et la capacité d’investissements des opérateurs dans les nouveaux réseaux”.

“Il y a encore tous les ans une forme d’aléa sur le prix du dégroupage qui pour nous est quand même un critère important”, a-t-il ainsi déploré.

M. Richard a également réclamé une prise de position du régulateur des télécoms dans le débat sur la neutralité du net ainsi que sur l’accès au réseau cuivre d’Orange “pour qu’on puisse mieux programmer nos investissements dans la fibre”.