ésident américain Barack Obama (c) peu avant une réunion à la Maison Blanche, le 13 janvier 2015 (Photo : Saul Loeb) |
[13/01/2015 17:29:43] Washington (AFP) Le piratage lundi du compte Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) démontre la nécessité de “renforcer” la cybersécurité aux Etats-Unis, a estimé mardi le président Barack Obama, jugeant possible un accord avec les républicains sur ce thème.
“Les attaques contre Sony et le piratage du compte Twitter par des sympathisants des jihadistes hier (lundi) démontrent le travail qu’il reste à faire – dans le secteur privé comme dans le secteur public – pour renforcer notre cybersécurité” , a déclaré M. Obama au début d’une rencontre à la Maison Blanche avec les dirigeants du Congrès.
“Nous sommes d’accord sur le fait que c’est une question sur laquelle nous pouvons travailler ensemble pour aboutir à des lois”, a ajouté le président américain qui était assis entre le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner et le nouveau chef de la majorité du Sénat, Mitch McConnell.
Lors de cette première rencontre avec les leaders du Congrès depuis que les républicains en ont pris les rênes, M. Obama a appelé de ses voeux “un travail d’équipe”, tout en reconnaissant qu’il existait des désaccords sur un grand nombre de sujets. Il a cité le commerce international ou encore la réforme des impôts parmi les thèmes sur lesquels un compromis avec les républicains lui semblait possible.
La Maison Blanche a dévoilé mardi une nouvelle proposition visant notamment à augmenter la remontée d’informations sur les incidents et menaces informatiques du secteur privé vers les autorités américaines, tout en immunisant les entreprises qui partageraient des informations privées avec le gouvernement fédéral.
La mesure pénaliserait aussi la vente de données financières volées (comme des numéros de cartes de crédit ou de comptes bancaires), et obligerait les entreprises à informer leurs clients en cas de piratage.
En outre, le projet “améliore la collaboration et le partage d’informations au sein du secteur privé”, explique la Maison Blanche dans un communiqué.
La vente de logiciels espions (“spywares”) servant au vol d’identité, ainsi que de “botnets” (utilisés pour lancer des attaques de déni de service), seraient aussi passibles de poursuites pénales.
M. Obama doit s’exprimer mardi sur le sujet lors d’un déplacement au centre opérationnel de réponse aux menaces informatiques (National Cybersecurity and Communications Integration Center).
Les tentatives de réforme précédentes ont échoué face à l’opposition de ceux qui estiment que ce genre de législation accroîtrait les capacités de surveillance des autorités fédérales. Beaucoup de conservateurs se disent aussi hostiles à la création de ce qu’ils appellent une nouvelle bureaucratie.
Mais le récent piratage des médias sociaux du Centcom, de Sony et des chaînes de distribution Target et Home Depot, notamment, ont accentué la pression sur le Congrès et la Maison Blanche pour adopter de nouvelles lois.