être perturbées cet hiver (Photo : Yuri Kadobnov) |
[14/01/2015 14:18:50] Moscou (AFP) Le géant russe Gazprom a prévenu mercredi que ses livraisons de gaz à l’Union européenne via l’Ukraine risquaient toujours d’être perturbées cet hiver malgré l’accord provisoire trouvé entre Moscou et Kiev pour résoudre leur conflit gazier.
“Les risques concernant le transit par l’Ukraine cet hiver persistent”, a déclaré le patron du groupe, Alexeï Miller, cité dans un communiqué après un entretien avec le nouveau vice-président de la Commission européenne chargé de l’Energie, Maros Sefcovic.
“L’Ukraine, en raison de ses difficultés financières, n’a pas pu acheter les volumes de gaz nécessaires en novembre et décembre de l’an dernier et les réserves de gaz dans les stockages souterrains ont nettement diminué”, a-t-il expliqué, adoptant un ton très ferme pour la première visite à Moscou du haut responsable européen.
Environ la moitié du gaz russe consommé en Europe (15% de la consommation totale) transite par l’Ukraine et les conflits gaziers à répétition entre Moscou et Kiev ont dans le passé déjà conduit à des perturbations des livraisons de l’UE.
Pour maintenir la fluidité du transit, l’Ukraine dispose notamment de centres de stockages souterrains dans son territoire.
Gazprom avait coupé en juin ses livraisons à l’Ukraine, qui refusait de régler son immense dette gazière en raison de la hausse des prix décrétée après l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev l’hiver dernier.
Après des mois de conflit, l’Ukraine, la Russie et l’Union européenne ont trouvé en octobre une issue provisoire au contentieux. Ces accords ont porté sur l’apurement des impayés de l’Ukraine, et sur les modalités de paiement des livraisons jusqu’en mars 2015.
Désormais, l’Ukraine peut donc recevoir du gaz russe au coup par coup en payant en avance les volumes dont elle a besoin, et a reçu début décembre une première livraison. Mais elle s’attache à réduire au minimum ces achats en raison de ses difficultés financières et pour réduire au maximum sa dépendance à son voisin, qu’elle accuse de soutenir militairement les séparatistes prorusses de l’Est.