ésident iranien Hassan Rohani à Téhéran, le 7 janvier 2015 (Photo : Atta Kenare) |
[15/01/2015 15:15:08] Téhéran (AFP) Le ministre iranien du Pétrole, Ali Tayyebnia, a déclaré jeudi que son gouvernement envisageait de ramener le prix du baril de pétrole de 72 à 40 dollars dans le prochain budget pour faire face à la baisse des prix, a rapporté l’agence Isna.
“En tenant compte de la situation, nous envisageons de changer le prix du baril (dans le budget) pour le ramener à 40 dollars”, a déclaré M. Tayyebnia en dénonçant “l’ennemi qui veut mettre à genoux l’Iran islamique”.
Le prix du baril est tombé à moins de 50 dollars actuellement contre plus de 100 dollars durant l’été 2014. Des responsables iraniens ont accusé l’Arabie saoudite et les Etats-Unis d’avoir fait baisser délibérément les cours du pétrole pour mettre l’Iran sous pression, notamment dans les négociations sur le dossier du nucléaire iranien.
Le gouvernement du président Hassan Rohani avait présenté un budget pour la prochaine année iranienne (mars 2015 – mars 2016) sur la base d’un baril à 72 dollars. Le Parlement est en train d’examiner ce budget, dans lequel les revenus pétroliers représentaient 33% des recettes de l’Etat.
La chute du prix du pétrole met le gouvernement dans une situation difficile. “La baisse de la dépendance aux revenus pétroliers est la seule solution pour sauver l’économie iranienne”, a jugé M. Tayyebnia.
M. Rohani a assuré mardi que l’économie de son pays pouvait surmonter la chute des cours du pétrole, contrairement à d’autres producteurs comme l’Arabie saoudite et le Koweït qui “souffriront plus” que l’Iran.
“Ceux qui ont planifié la baisse des prix du pétrole contre certains pays devraient savoir qu’ils le regretteront”, a déclaré M. Rohani, en ajoutant que son pays “surmontera ce complot”.
“Si l’Iran souffre de cette réduction (…) d’autres pays producteurs comme l’Arabie saoudite et le Koweït souffriront plus que l’Iran”, a-t-il ajouté.
Les exportations pétrolières de l’Iran ont baissé de près de 2,5 millions de barils par jour en 2011 à environ 1 million de barils actuellement à cause des sanctions économiques américaines et européennes, mises en ?uvre pour tenter de faire plier Téhéran sur le dossier nucléaire controversé. La chute des prix met encore davantage sous pression le gouvernement iranien.