Le commissaire régional de l’artisanat à Jendouba, Anis Jedidi, estime nécessaire de mettre en place une stratégie qui tienne en compte des spécificités de la région et des besoins du touriste afin du promouvoir le secteur de l’artisanat. Il propose, à cet effet, d’installer des échoppes artisanales (dont le coût ne dépasse pas 6.000 dinars chacune) dans les sites touristiques que recèle le gouvernorat -tels que le site archéologique de Bulla Rejia, le parc d’El Feija et le musée de Chemtou-, ainsi que dans les airs de repos au niveau des routes qui mènent aux villes touristiques d’Ain Draham et de Tabarka.
Jedidi juge également impératif de réaménager l’ancien souk hebdomadaire, inexploité depuis des années, malgré son emplacement stratégique au centre-ville de Tabarka ainsi que le Souk el-Oud à Ain Draham -célèbre pour la vente d’articles artisanaux fabriqués à base de bois, de liège, de rotin et d’osier.
Par ailleurs, il évoque le manque de formation au profit des exposants, suggérant, à cet égard, la création d’un centre de formation sectorielle en artisanat à Ain Draham ainsi que la modernisation de l’unité de formation en céramique et en poterie pour permettre à un plus grand nombre d’artisans de se former en cette spécialité.
De son côté, Faycel Daboussi, membre du bureau exécutif de l’Union régionale de l’artisanat à Jendouba, a appelé les autorités de tutelle à débloquer les fonds, réservés depuis 2010, pour la création d’un Centre de formation professionnelle en artisanat à Ain Draham et d’un village artisanal.
En plus du paysage attractif des montagnes de Kroumirie, le gouvernorat de Jendouba est connu par la richesse de ses matières premières et la diversité des petits métiers artisanaux liés à la transformation d’osier, de céramique, des fleurs sèches, des huiles essentielles, du textile, du rotin, du bois et de liège.