Merkel réaffirme vouloir le maintien de la Grèce dans la zone euro

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ère Angela Merkel au Bundestag à Berlin, le 15 janvier 2015 (Photo : Odd Andersen)

[15/01/2015 18:16:31] Berlin (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a rappelé son souhait d’un maintien de la Grèce dans la zone euro, tout en rappelant qu’une politique de rigueur s’imposait à tout gouvernement grec, dans une interview à paraître vendredi.

“Je souhaite que la Grèce reste dans la zone euro (…) Tout mon travail dans le cadre de la crise de l’euro visait et vise à renforcer la zone euro dans son ensemble, avec tous ses membres, y compris la Grèce donc”, a-t-elle affirmé au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Mais, a-t-elle souligné, le fondement des politiques d’aides européennes est toujours le principe “solidarité en échange d’efforts”, c’est-à-dire en échange de politiques de rigueur budgétaire et de réformes visant à rendre l’économie plus compétitive.

Début janvier, des articles de presse citant des sources proches du gouvernement allemand -et émanant hypothétiquement de l’entourage de Mme Merkel ou de son ministre des Finances Wolfgang Schäuble- ont affirmé que la chancelière était prête à laisser la Grèce sortir de l’euro au cas où le chef de l’opposition grecque Alexis Tsipras (Gauche radicale Syriza) arrivait au pouvoir après les élections législatives du 25 janvier et abandonnait la politique de rigueur du Premier ministre conservateur Antonis Samaras.

Le gouvernement allemand n’avait pas souhaité démentir ces informations, se contentant de réaffirmer le souhait de Mme Merkel de garder la Grèce dans l’euro, et assurant qu’elle n’avait jamais changé de ligne.

Les médias allemands et de nombreux responsables politiques du pays avaient attaqué la chancelière, dénonçant une ingérence dans la campagne électorale grecque via des fuites organisées.

En tête des intentions de vote, Alexis Tsipras, pourfendeur des politiques d’austérité imposées à la Grèce par ses créanciers, fait campagne à la fois pour demander une renégociation à la baisse de la dette grecque et un maintien du pays dans l’euro.

En théorie, aucun mécanisme ne prévoit la sortie d’un pays de la zone euro. Mais à Berlin, on imagine que si la Grèce ne remplissait plus ses engagements, la BCE pourrait restreindre les possibilités de refinancement des banques grecques au point de contraindre Athènes à réintroduire la drachme.