éjà rejeté (Photo : Stephane de Sakutin) |
[15/01/2015 19:26:30] Paris (AFP) Le comité d’entreprise (CE) du Club Med a voté jeudi contre le projet d’offre publique d’achat (OPA) du chinois Fosun, qu’il avait déjà rejeté, alors que l’Autorité des marchés financiers (AMF) devrait préciser mardi le calendrier du rachat, a-t-on appris de source syndicale.
“Le CE a voté majoritairement +non+, en donnant un avis défavorable par 6 voix (Unsa et FO), 3 voix favorables (CFTC) et une voix neutre (CFDT)”, a assuré Michel Braquet, délégué central Unsa, deuxième syndicat du groupe français de villages de vacances dans un communiqué. Cet avis est seulement consultatif.
Il précise que le 20 janvier, “l’AMF va donner les modalités de délais de la mise sur le marché de l’offre” du groupe chinois, désormais seul en lice depuis le retrait de l’offre rivale de l’italien Andrea Bonomi.
De son côté, le conseil d’administration, qui soutenait déjà l’offre de Fosun, a considéré dans un communiqué publié jeudi “à l’unanimité que l’offre de surenchère (menée par le groupe chinois, ndlr) est conforme aux intérêts de la société, de ses salariés, de ses actionnaires”.
Les membres du CA du Club Méditerranée ont par ailleurs recommandé aux actionnaires d’apporter leurs titres “compte tenu des conditions de prix” et indiqué qu’ils “ont intention d’apporter leurs titres à l’offre en surenchère, “à l’exception des actions qu’ils doivent conserver en leur qualité d’administrateur”.
Cet avis favorable était attendu, puisque la direction de l’entreprise avait soutenu en effet publiquement l’OPA menée par Fosun.
La bataille boursière pour le rachat du groupe français, l’une des plus longues de l’histoire, a débuté en mai 2013, lorsque Fosun, s’était déclaré avec une offre de 17 euros par action.
Il y a trois semaines, le conglomérat chinois Fosun et ses partenaires sino-brésilo-franco-portugais ont relevé une nouvelle fois leur offre, proposant 24,60 euros par action, contre 24 euros précédemment offerts par l’équipe de l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi.
Cette offre valorise l’entreprise à près d’un milliard d’euros (939 millions).
M. Bonomi a fini par jeter l’éponge le 2 janvier en retirant sa propre offre, laissant ainsi la voie libre à Fosun et ses alliés pour s’emparer du groupe au trident.
Fin 2013, le groupe, qui compte 70 villages dans 26 pays, employait 12.900 salariés équivalent temps plein et 23.300 “présents au moins une fois”, 58% des emplois dans les villages étant des contrats saisonniers.