Schlumberger résiste à la chute du pétrole mais supprime 9.000 emplois

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étroliers franco-américain Schlumberger va supprimer 9.000 emplois et tailler dans ses coûts pour affronter une année 2015 sous tension avec la chute des prix du pétrole (Photo : Roslan Rahman)

[16/01/2015 15:33:47] Paris (AFP) Le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger va supprimer 9.000 emplois et tailler dans ses coûts pour affronter une année 2015 sous tension avec la chute des prix du pétrole, même si le groupe a plutôt bien résisté en 2014.

“Cette réduction d’effectifs sera largement achevée d’ici la fin du premier trimestre et permettra à nos effectifs d’être plus en ligne avec les niveaux d’activité que nous anticipons actuellement”, a précisé vendredi Simon Ayat, directeur financier du groupe, lors d’une conférence téléphonique au lendemain de l’annonce de ce plan social et des résultats annuels du groupe.

“Schlumberger a pris cette décision, principalement pour répondre au déclin des prix des matières premières”, avait justifié le groupe jeudi soir dans un communiqué.

Jeudi, le baril de brut s’est échangé à 46,25 dollars à New York. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c’était le dernier jour de cotation, valait quant à lui 48,35 dollars.

Cet effondrement des prix de l’or noir contraint les groupes pétroliers à restreindre leurs programmes d’exploration avec un impact direct sur l’activité de leurs sous-traitants comme Schlumberger.

Les majors pétrolières demandent notamment aux groupes de services pétroliers de baisser leurs tarifs, au risque d’entamer leur rentabilité.

Ce plan social, qui va se traduire par une charge de 296 millions de dollars dans les comptes de Schlumberger, fait partie d’un programme plus global de 1,06 milliard de dollars de dépréciations annoncées par le groupe pour l’ensemble de l’année 2014.

Début décembre, le groupe de Houston avait ainsi annoncé qu’il allait tailler dans sa flotte de navires spécialisés dans la sismique marine et passer dans ses comptes 800 millions d’euros de dépréciations d’actifs.

Schlumberger employait jusqu’à présent 120.000 personnes à travers le globe. Il n’a pas indiqué quelles régions seront le plus affectées par ce plan social.

Le groupe prévoit également de réduire ses dépenses d’investissement à 3 milliards de dollars en 2015, contre 4 milliards l’année précédente.

– Hausse de 25% du dividende –

Malgré ces mesures drastiques, 2015 s’annonce sous tension pour le groupe, qui n’a pas communiqué de prévisions sur son exercice à venir.

“Nous avons une année difficile devant nous”, a affirmé Pall Kibsgaard, le PDG du groupe, lors de la conférence téléphonique.

“Dans cet environnement incertain, nous continuerons de nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler, et nous avons déjà pris d’importantes mesures pour restructurer et redimensionner nos activités pour nous adapter à la baisse des investissements dans l’exploration/production”, a-t-il ajouté.

Dans le même temps, le groupe fondé par les frères Conrad et Michel Schlumberger en 1926, a annoncé qu’il allait gâter ses actionnaires en augmentant de 25% son dividende au titre que quatrième trimestre 2014.

Schlumberger a plutôt bien résisté en 2014, enregistrant un recul moins prononcé que redouté de son bénéfice net en 2014 (-19,2% à 5,43 milliards de dollars).

Hors exceptionnels, le résultat par action atteint 1,50 dollar, au-dessus des estimations des analystes.

Le groupe a même dégagé un profit meilleur que prévu de 302 millions de dollars sur le quatrième trimestre, pourtant déjà fortement touché par la chute des prix de l’or noir, même s’il a été divisé par plus de cinq en un an.

Son chiffre d’affaires annuel a crû de 7,3% sur un an à 48,58 milliards de dollars et de 6,1% à 12,64 milliards sur le quatrième trimestre.