La situation économique en Tunisie est très difficile voire alarmante. C’est la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, qui l’a affirmé dans une interview accordée à Assabah, appelant de ce fait le gouvernement à informer le peuple sur les potentialités réelles du pays et l’étendue de l’endettement.
Selon elle, les pertes enregistrées à cause du blocage de la production de phosphates égalent la valeur totale des dettes. Ainsi, «devant le blocage des activités de production de phosphates et du groupement chimique et la situation catastrophique au port de Radès, nous nous interrogeons sur le rôle de l’Etat», se demande Mme Bouchamaoui.
Lutter contre le commerce parallèle
Interrogée sur l’évasion fiscale, Mme Bouchamaoui a affirmé que l’UTICA ne défend que ceux qui s’acquittent de leur devoir fiscal appelant à lutter contre le commerce parallèle dont les acteurs ne paient pas les impôts.
Concernant les rapports entre le principal patronat et l’Union générale tunisienne du travail, la présidente de l’UTICA souligne que le rapprochement entre les deux parties a commencé bien avant le dialogue national et s’est renforcé à la lumière des positions similaires qu’elles ont adoptées après l’assassinat de Mohamed Brahmi (un des leaders du Front populaire). Ces positions portaient sur la nécessité d’opérer «un changement au niveau du gouvernement et de la présidence», et ce dans le cadre de l’intérêt national.