éen, le 30 juin 2014 à Strasbourg (Photo : Patrick Hertzog) |
[19/01/2015 19:06:59] Bruxelles (AFP) L’Union européenne restera ferme envers la Russie, y compris sur les sanctions, alors que les violences ont regagné en intensité dans l’est de l’Ukraine, ont décidé lundi les ministres européens des Affaires étrangères.
Les ministres européens “sont d’accord sur le fait qu’il faut maintenir la pression des sanctions sur la Russie jusqu’à ce qu’elle fasse revenir la paix en Ukraine”, a écrit sur son compte Twitter le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond.
“Nous sommes unis à ce sujet, ceux qui s’attendaient à des divisions” au sein de l’UE “seront un peu déçus”, a lancé le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, au cours d’une conférence de presse.
Les relations entre la Russie et l’UE sont très mauvaises en raison de l’annexion de la Crimée par la Russie, accusée en outre de soutenir les rebelles dans l’est de l’Ukraine.
Mme Mogherini a rappelé le message martelé par l’UE depuis le début de la crise en Ukraine: les sanctions seront assouplies ou levées à condition que les accords de paix, signés à Minsk en septembre, soient appliqués par les rebelles.
Or “la situation sur le terrain est bien pire aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a quelques semaines”, a-t-elle constaté.
Elle avait invité les 28 à mener lundi un débat “stratégique” sur la relation de l’UE avec la Russie. Dans un document préparatoire, elle avait suggéré quelques domaines pour un “réengagement sélectif et graduel”, notamment en politique étrangère, sur la Syrie, la lutte contre le groupe État islamique ou les négociations nucléaires avec l’Iran, dans le domaine énergétique, ou en facilitant l’octroi de visas pour l’UE.
Certaines des hypothèses avancées dans ce document, qui distinguait les sanctions prises en relation avec l’annexion de la Crimée de celles relatives au Donbass, beaucoup plus lourdes pour l’économie russe, avaient ulcéré des États membres, notamment ceux des pays de l’Est partisans d’une grande fermeté envers Moscou.
En mars, les chef d’État et de gouvernement de l’UE devront décider s’ils renouvellent les premiers trains de sanctions décrétées au début de la crise ukrainienne.
“A ce stade, il n’est pas question de lever le dispositif vis-à-vis de la Russie puisque les accords de Minsk ne sont pas mis en ?uvre”, a insisté un diplomate européen. Mais “tous les ministres sont d’accord pour poursuivre les discussions avec la Russie sur des sujets pas directement liés à l’Ukraine comme la question iranienne ou la situation au Levant”, a-t-il affirmé.