Standard & Poor’s dégrade la note des géants japonais des télécoms NTT et NTT Docomo

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ésident de NTT Docomo Kaoru Kato en conférence de presse à Tokyo le 14 mai 2014 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[20/01/2015 10:34:26] Tokyo (AFP) L’agence de notation financière Standard & Poor’s a dégradé mardi les notes du géant japonais des télécoms NTT et de sa filiale NTT Docomo, jugeant peu probable un redressement de leur rentabilité dans les deux années à venir en raison d'”une concurrence qui s’intensifie” dans les services mobiles.

Les deux entreprises voient la note de leur dette à long terme abaissée d’un cran à “AA-“, la quatrième meilleure sur l’échelle de l’agence. Située dans la catégorie investissement, elle s’adresse aux émetteurs de haute qualité.

Cette nouvelle appréciation est assortie d’une perspective stable. L’agence estime en effet que “le lancement de nouveaux services et les réductions de coûts engagées vont permettre d’enrayer la détérioration continue de la rentabilité”, tout en mettant en avant les forces du groupe: sa position de numéro un, une gamme d’activités diversifiées et des flux de trésorerie solides.

Mais pour l’heure, NTT Docomo se trouve à la peine face à des rivaux survoltés, ce qui se traduit “par une réduction de sa part de marché et une chute de sa rentabilité”.

L’entreprise, qui comptait fin septembre 64,29 millions d’abonnés, près de la moitié du marché nippon, est de fait contrainte de débourser de grosses sommes pour convaincre de nouveaux clients via de multiples promotions destinées à contrer les offensives tarifaires de SoftBank Mobile et KDDI, souligne S&P.

NTT a prévu de lancer une offre commerciale attractive en février 2015 en couplant les services mobiles de NTT Docomo avec l’accès à internet fixe par fibre optique. “Cependant, comme ses concurrents proposent déjà des produits similaires, cette nouveauté ne devrait accroître que modérément le nombre de ses abonnés”, estime l’agence de notation.

NTT Docomo avait revu à la baisse fin octobre ses prévisions de résultats annuels après un premier semestre décevant, avec des revenus et bénéfices en net repli.