La filière textile-habillement (TH), actuellement en difficulté en raison de la baisse de la demande, est à la recherche de nouveaux marchés autres que l’Europe, qui accapare 95% des exportations tunisiennes.
“Il faut aller vers d’autres marchés tels que l’Amérique, la Russie et l’Afrique”, conseille Hédi Charfi, membre du bureau exécutif de la FENATEX (Fédération nationale du textile), lors d’un atelier organisé, mardi 20 janvier, pour présenter le projet d’appui à la compétitivité de la chaîne de valeur du textile-habillement(COM-TEXHA).
Il a rappelé que les principaux importateurs du TH tunisien sont la France (33%) et l’Italie (31%).
En effet le projet COM-TEXHA est, selon Lilia Naas, chef du bureau pour les Etats arabes du Centre du commerce international (CCI), le résultat d’un partenariat entre le ministère du Commerce, le gouvernement Suisse et le CCI.
Il vise à développer des opportunités d’affaires et à exporter vers d’autres marchés tels que la Scandinavie, l’Europe de l’Est, la Russie, le Moyen-Orient et l’Afrique Subsaharienne.
Le projet, dont la mise en oeuvre va durer 30 mois (octobre 2014 à mars 2017), est financé par le secrétariat d’Etat à l’Economie suisse (SECO) moyennant une enveloppe de 3 millions de CHF (environ 6,56 millions de dinars).
La Tunisie s’attend, à travers ce projet, à développer le commerce du TH en dehors des marchés traditionnels, à créer des emplois dans les régions intérieurs, à maintenir les emplois existants de la filière et à créer de nouveaux emplois à valeur ajoutée.
Il s’agit, également, de renforcer les capacités des entreprises du secteur TH dans la production et l’exportation de produits à valeur ajoutée en intégrant les jeunes compétences dans les circuits économiques.
En Tunisie, le secteur TH compte environ 2.000 entreprises et emploie près de 200 mille personnes.